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29 avril 2011 : Inauguration des nouveaux vitraux de la Cathédrale de Nevers

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Plus de 60 ans après les bombardements de la quasi totalité des vitraux de la cathédrale de Nevers en 1944, vendredi 29 avril 2011 seront inaugurés les nouveaux vitraux.

Co-organisé parla DRAC, la ville et le diocèse de Nevers, cet événement de taille réunira artistes et maitres-verriers ayant œuvré à cette composition qui comprend 130 baies et 1 052 m² de verrières.

Une commande publique audacieuse

L’association "Regards sur la cathédrale de Nevers" relate l’histoire de cette commande ainsi que la démarche des artistes :

À part quelques débris de vitres losangées retrouvées sous les décombres de la cathédrale, les verrières n’étaient, pour la plupart, que de simples vitrages blancs posés sous l’instigation des chanoines, au XIXe siècle, pour une plus grande clarté.

Jean-Michel Albérola, Nef (c) Nevers Jean-Michel Albérola, Nef (c) Nevers

Le bombardement de 1944 a provoqué la destruction de la quasi totalité des vitraux de la cathédrale.

Après la reconstruction du bâtiment de pierre, l’État a engagé un programme de réalisation de nouvelles fenêtres avec le concours d’artistes contemporains.

1973 : Raoul Ubac est contacté pour réaliser les fenêtres du chœur roman. Ces vitraux seront réalisés de 1978 à 1983.

1987-1988 : sous la direction de Dominique Bozo, une équipe d’artistes est constituée : Claude Viallat, François Rouan, Gottfried Honneger, Jean-Michel Alberola et Markus Lupertz.

Les artistes qui ont travaillé dans la cathédrale se rattachent tous, plus ou moins, au courant non-figuratif qui s’est développé dans les années 50. Dans cette conception de l’art, seule l’abstraction pouvait transcender le désastre de la guerre et la condition de l’homme.

Les vitraux ; un livre de lumière

Les deux croisillons nord et sud du transept roman nous plongent dans le livre de l’Apocalypse : Au nord, les fenêtres nous parlent du chaos du monde, des destructions, des persécutions, du poids de la vie de l’homme, du péché (Ap 12-13). En face, au sud, s’affiche la promesse : autour du Fils de l’homme, les vieillards et les anges louent Dieu ; l’ouverture du septième sceau annonce le triomphe des élus – 144 000, c’est à dire 12 fois 12 000 : une plénitude de plénitude (Ap 7-8).

Beaucoup d’espaces ont été volontairement laissés blanc, particulièrement dans le transept sud où est figurée la réalisation de la Promesse.

François Rouan, Transept nord gothique (c) Nevers

Les espaces blancs sont toujours le signe de la présence de Dieu ; cette non-figuration évoque son immatérialité, son mystère : volonté d’Alberola ”de laisser à l’imagination, au cœur et à l’esprit, la liberté d’aller au-delà de ce que l’on voit”.

Tout au long du déambulatoire Alberola développe un programme iconographique qui met en

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