Lettre d'information

À propos des concerts dans les églises

Accueil > Musique > Les Ressources > Les textes du SNPLS > À propos des concerts dans les églises

Il dit clairement que nous ne saurions donner d’autorisations permanentes d’une part, mais que nous n’avons pas non plus à refuser sans donner un avis motivé. En tout état de cause, seule l’autorité ecclésiastique est habilitée à « exercer librement ses pouvoirs dans les lieux sacrés » (canon 1213 du Code de Droit canonique de 1983). Nous sommes conscients que les églises sont souvent demandées parce qu’elles offrent un espace qui semble approprié (taille, acoustique, lieu en rapport avec le style de musique interprétée).

Il convient de rappeler que les églises en tant que bâtiments servent d’abord de lieu de rassemblement du Peuple de Dieu et de célébration des sacrements et autres actions liturgiques. Il ne s’agit donc pas de lieux « publics » disponibles pour des réunions de tous genres. Pour les chrétiens ces lieux sont sacrés, donc d’une certaine manière « mis à part » pour le culte chrétien. En ville, tout particulièrement aujourd’hui, nous savons que de pareils espaces de silence et de paix sont recherchés par beaucoup. Pour que ces différentes fonctions de l’église soient honorées, il est clair que nous devons veiller à l’identité de ce lieu. Le texte romain commente le canon 1210 du Code de Droit canonique qui stipule de respecter le caractère sacré de l’église en excluant a priori ce qui ne relève pas du culte. On ne devrait donc admettre à l’église en matière musicale que la musique à caractère liturgique (donc prenant place dans la célébration liturgique). Il est vrai que le champ d’exécution peut s’avérer aujourd’hui restreint depuis la réforme conciliaire qui a voulu d’abord favoriser la participation des fidèles plutôt que l’écoute d’une schola ou de l’orgue. C’est pourquoi l’on peut envisager, et selon certaines conditions, la tenue de concerts de musique dite sacrée en dehors des célébrations liturgiques. On pourrait ainsi imaginer que certains concerts, dans la mesure où ils sont en rapport avec le temps liturgique, peuvent avoir leur place. On pourrait encore admettre certains concerts toujours de musique sacrée surtout s’ils créent un climat de beauté et de méditation ou s’ils contribuent à maintenir vivant les trésors de la musique de l’Eglise (no. 9).

Le paragraphe 8 du document se montre très clair en ce qui concerne les autres genres de musique : « Il n’est pas légitime de programmer dans une église l’exécution d’une musique qui n’est pas d’inspiration religieuse et qui a été composée pour être exécutée dans des contextes profanes précis, qu’elle soit classique ou contemporaine, d’un haut niveau ou populaire : cela ne respecterait ni le caractère sacré de l’église ni l’oeuvre musicale elle même, qui serait exécutée dans un contexte qui ne lui est pas naturel. »

Le paragraphe 10 en vient à des dispositions pratiques pour aider à répondre aux éventuelles demandes

<< 1 2 3 4 5 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :