Lettre d'information

Baptême et funérailles

Par le père Angelo Sommacal

Comment la célébration des funérailles fait-elle mémoire du baptême et manifeste-t-elle la foi dans le mystère de la résurrection ?

Toute la pensée du Seigneur pourrait se résumer dans cette parole dont saint Jean a fait l’un des thèmes majeurs de son évangile : "Je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance" (Jn 10, 10).

Devant une telle affirmation, comment peut-on encore parler de la mort ? Car c’est bien cette dernière réalité qui semble ternir toute abondance de vie, désirée ou vécue, quels que soient la situation ou l’âge de celui ou celle qui meurt. Réalité toujours vécue comme une incompréhension, parfois comme un scandale. (...)

Pourtant, Jésus pouvait le proclamer "Je suis venu pour que les hommes aient la vie..." Car, s’insérant lui-même dans le mystère de la mort, il le fait éclater en mystère de vie ! Pour le Christ, la mort est un passage vers la résurrection, et c’est dans ce mouvement que nous sommes engagés depuis notre baptême.

Le baptême, mystère de la mort vers la vie

Saint Paul, parlant du baptême, expliquait aux chrétiens de Rome :

Nous avons été mis au tombeau avec lui pour que nous menions une vie nouvelle nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne (Rom 6, 4 - 5). C’est en effet au baptême que commence la mort du chrétien

Puisque mourir, pour le chrétien, c’est entrer dans la vie éternelle, dès que nous commençons à vivre de cette vie éternelle de Dieu, nous commençons à accomplir notre mort.

Toute la vie chrétienne est une "mortification" qui fait pénétrer davantage en notre être la vie divine. Si le baptême plonge le nouveau chrétien dans la mort du Christ, cette mort doit être rendue effective par toute la vie chrétienne qui apparaît ainsi tout entière comme un mystère de mort et de résurrection, de mortification et de vivification. Ce thème est essentiel pour Pierre qui, dans sa Première lettre, écrit :

Etre baptisé, ce n’est pas être purifié de souillures extérieures, mais s’engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus Christ (1 P 3, 24).

Et Saint Paul d’écrire aux Colossiens :

Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire (Col 3, 1 - 4)

Tout cela n’est encore que germe

Le baptisé doit

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