Lettre d'information

Charte des chanteurs liturgiques

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Introduction :

La célébration de la liturgie est essentielle pour que l’Eglise vive et soit missionnaire. Elle est l’action de tout le peuple assemblé ; or le peuple ne peut se passer d’un certain nombre de services : « Dans l’assemblée qui se réunit pour la messe1, chacun a le droit et le devoir d’apporter sa participation de façon diverse selon la diversité des ordres et des fonctions » dit la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR n° 58) ; qui poursuit au n° 63 : « Parmi les fidèles, la schola ou chorale exerce sa fonction liturgique propre ; il lui appartient d’assurer les parties qui lui reviennent en les exécutant comme il se doit, selon les divers genres de chant. »

Les groupes de chant - qui font partie des assemblées et leur apportent la contribution de leur art - sont apparus dès la fin du IV° siècle ; à Rome, vers l’an 700, on les appela « scholae cantorum ». Formées de clercs ou de jeunes garçons, les psallettes, manécanteries ou maîtrises ont servi la liturgie dans les églises à la manière du chœur des moines dans les abbayes. Plus tard les voix féminines trouvèrent leur place dans les chœurs. Actuellement, toutes les personnes au service du chant - les chorales, les groupes de chant et leurs responsables ainsi que les psalmistes et les chantres3 - assurent par les chants la mémoire de la foi de l’Eglise et la mémoire de la charité divine ; ils sont une chance pour la liturgie. C’est pourquoi par le présent texte, les évêques de France veulent reconnaître leur travail et préciser avec eux leur mission.

1. La voix de l’assemblée.

1.1 La voix de l’Eglise est la voix du corps du Christ qui, au long des âges et sous toutes les latitudes continue d’adresser au Père la prière filiale. Parce que la voix de l’assemblée chrétienne incarne la voix du Christ, elle est une réalité sainte qu’il faut vénérer comme telle. Ainsi quelques-uns ne peuvent revendiquer de monopoliser tous les actes de chant car le chant de tous est la forme idéale de la participation communautaire. Ayant désigné l’assemblée comme sujet de la liturgie, le Concile demande aux pasteurs de veiller « à ce que, dans n’importe quelle action sacrée qui doit s’accomplir avec chant, toute l’assemblée des fidèles puisse assurer la participation active qui lui revient en propre » (Constitution sur la sainte liturgie n° 114)

1.2 Le chant de l’assemblée est stimulé, entretenu et enrichi dans son expression sonore par le chant de ceux qui en ont le charisme. En effet, loin d’être une foule indistincte, l’assemblée est composée de membres qui apportent à tous leur compétence particulière. Ainsi la liturgie ressemble à une œuvre symphonique où la mise en œuvre des chants se fait sur plusieurs plans sonores : le chant de tous, le chant du groupe de chant, le chant du président (prêtre ou diacre), du soliste, du psalmiste et du chantre. (cf note 3) « L’action

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