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Mariage, l’un des deux fiancés n’a pas été catéchisé

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Des couples dont l’un des deux ou les deux n’ont pas fait de catéchisme, demandent le mariage

Le point de départ est simple : la baisse spectaculaire des effectifs des enfants du catéchisme. (…) En 1996 sur 19 mariages faits ou à faire, 9 n’avaient pas fait de « communion ». Quelle attitude prendre ?

- Une visée de droit ? S’ils sont baptisés, ils ont droit au mariage à l’Église. Pastoralement, c’est certainement trop court.

- Une visée élevée ? On propose le catéchuménat dans la perspective de l’eucharistie et de la confirmation (Cf. Code de droit canon, n° 1065 §1). C’est évidement toujours possible, mais c’est sans doute trop demander…

Pastoralement, il me semble utile de proposer ce que saint Paul appelle « quelques gouttes de lait » en l’opposant à la « nourriture solide » (cf. 1 Corinthiens 3, 2). Entre le « rien » et le « trop », il y a le « possible ». On agit sans faire comme s’ils étaient croyants, sans oublier que des siècles de chrétienté pèsent encore sur beaucoup avec un poids de religiosité, une attente, la conscience plutôt moins éclairée que plus – d’un manque. Comment faire ?

Solution proposée

Une « session » de trois mois avec réunion tous les quinze jours le dimanche à 11 h. Je présente deux exigences : participer aux rencontres ; dire ce que l’on pense. Je ne les présente pas comme une condition au mariage mais comme allant de soi : « Si vous demandez à vous marier à l’Église, il est nécessaire de savoir un peu ce dont il s’agit. Vous ne pouvez pas l’inventer ! » Je demande de s’y engager... non par écrit mais oralement. J’accepte le mariage même dans le temps de cette session et pas seulement au terme. Derrière cette attitude, il y a une volonté de faire confiance, de respecter les libertés, de ne pas donner l’impression de profiter de la situation.

Mise en oeuvre

J’ai commencé par être animateur tout seul. Très vite, j’ai trouvé un homme jeune qui venait comme témoin. Un autre est venu. Le premier est parti pour raisons familiales. Actuellement je viens à la fin ou au cours de la rencontre animée par un laïc, selon mes possibilités, et je sers l’apéritif, moment très important pour l’échange. Nous utilisons les albums de J. Vernette , en particulier le n° 9 « Dieu existe-t-il ? » et une cassette audiovisuelle avec le témoignage de Robert Hossein et de Frédéric Dard. Après la rencontre, l’animateur et moi faisons une relecture de la rencontre. On reprend ce qui a été dit, on essaie de suivre le cheminement de chacun, on regarde dans la foi... C’est très important à la fois pour vivre en profondeur et ne pas seulement fonctionner, pour accompagner et pas seulement apprécier, sinon juger.

Résultats

Incontestablement un changement dans les relations entre animateurs prêtre ou non et les intéressés : sourire dans la rue, lettre pendant

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