Lettre d'information

Choisir des chants en fonction de l’année liturgique

même s’il est autorisé par certains chants, devient une usure, le mystère célébré lui-même s’émousse et perd de son acuité. Un peu à l’image de ce que pouvait signifier naguère Attende, Domine, durant le Carême, [il faut] favoriser la mise en valeur de la parenté entre le chant, le mystère et la saison. (…)

Parole de Dieu, Église et chant

L’Église propose à ses enfants, lorsque l’Esprit les rassemble chaque dimanche, aux fêtes et pour les célébrations des sacrements, la Parole qui la fonde et la fait exister, la Parole qui les fait naître et grandir. La musique et le chant d’Église sont précédés d’une Parole qui est plus grande qu’eux et qu’ils ont à servir et à faire résonner pour qu’elle continue d’agir une fois qu’ils se sont tus. « Quand je me souviens des larmes que ces chants de l’Église me firent répandre au commencement de ma conversion et que, maintenant encore, je me sens touché non par le chant, mais par les choses qui sont chantées, lorsqu’elles le sont avec une voix nette et distincte et du ton qui leur est le plus propre, je rentre dans l’opinion que cette coutume est très utile » (St Augustin, Confessions, 10, 33).

De même que les lectures proclamées verront leur effet amplifié et fortifié si on les laisse résonner dans l’espace lyrique que constituent le chant et la musique, de même la musique et le chant se révéleront des moyens rituels – et non de simples ornements – si l’homélie ou telle monition, voire telle prière, y puisent une part de leur inspiration. Cette réalité apparaît évidente à propos d’un choral de Bach, qui constitue déjà, à lui seul, une prédication. Il n’est pas à négliger avec d’autres chants et d’autres musiques.

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