Lettre d'information

Chrétiens, engagés dans le monde

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Article extrait de la revue SERVIR n°249

Synonyme d’effort et de privation hier, le carême est aujourd’hui plus volontiers présenté comme une invitation à la solidarité, au partage. Pendant ce temps de conversion, chaque chrétien est aussi invité à réfléchir sur sa vocation et son engagement dans la société.

Artisans du Royaume

L’évangile rappelle que tout être humain, si petit soit-il, tient sa dignité de l’amour que Dieu lui porte. En Jésus, Dieu se fait proche de chacun et spécialement des pauvres, des exclus et des petits de la terre. Cette proximité de vie et de relation, nous l’appelons le Royaume. Sous l’action de l’Esprit Saint, chaque chrétien est appelé à être artisan du Royaume de Dieu, aujourd’hui. L’avenir du Royaume s’inscrit dans l’histoire des hommes. La croissance du Royaume est solidaire de celle du monde : il ne se développe pas à côté de l’histoire des hommes, mais dedans. Les chrétiens se doivent de rester attentifs aux appels de l’Esprit pour que l’amour et la solidarité entre les hommes se développent.

« Nous avons une double citoyenneté puisque nous sommes à la fois citoyens de la terre et citoyens du ciel. Citoyen de la terre, le chrétien vit en humanité et se trouve donc appelé à participer à la construction de ce monde en y étant témoin de Dieu. Citoyen du Royaume de Dieu, il reste libre à l’égard des réalités de ce monde dont il ne doit jamais faire des idoles. », résume Monseigneur André Lacrampe, archevêque de Besançon et président du Conseil National de la solidarité du CCFD.

Acteurs du monde

L’Eglise invite les chrétiens à prendre une part active dans le développement du monde. Dans Gaudium et Spes, elle affirme : « Le développement économique doit rester sous le contrôle de l’homme, et il ne doit pas être remis au seul pouvoir de décision d’un petit groupe d’hommes ou de groupes qui disposent d’une trop grande puissance économique. (…) Le développement ne peut être laissé ni au seul jeu quasi automatique de l’activité économique des individus ni à la seule autorité publique. (…) Par ailleurs, les citoyens se rappelleront que c’est leur droit et leur devoir (…) de contribuer selon leurs possibilités au progrès véritable de leur propre communauté. » Et elle ajoute : « Quiconque, dans l’obéissance au Christ, cherche d’abord le royaume de Dieu, y puise un amour plus fort et plus pur pour aider tous ses frères et pour accomplir une œuvre de justice sous l’impulsion de la charité. » Ainsi, la relation à Jésus-Christ ne détourne pas du travail au service de l’humanité. Au contraire, elle renvoie à la tâche commune de justice, dont l’origine, la condition et la finalité est la charité.

C’est dans cet esprit que le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) promeut le commerce équitable. Par ce moyen, les chrétiens peuvent témoigner de leur foi et participer à

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