Le chœur de l’abbaye de Solignac vient d’être aménagé. Le responsable CDAS de Limoges et l’artiste nous livrent leur vision de ce moment fort à travers l’explication liturgique de la consécration et la démarche artistique de création du mobilier.
En la cathédrale saint Etienne de Limoges dans la chapelle des saints évêques, la fenêtre de droite est en partie consacrée à saint Eloi. Au registre du bas, dos au four du fondeur, Eloi martèle une plaque de métal devant une chasse reliquaire. Plus haut, Eloi debout sert à la table de moines et dans le registre supérieur Eloi reçoit la consécration épiscopale. Bien des siècles plus tard dans l’église qu’il a fondée nous reprenons les mêmes éléments :le feu, le métal,l’eau, la lumière, le pain , la table, le lin, l’huile sainte pour bénir et consacrer le nouveau mobilier liturgique enfin digne et stable pour la louange et la célébration.
Nous recevons cette œuvre qui a rassemblé artisans et artistes. La matière, bois, bronze, émail, feuille d’or, par leur savoir faire et leur talent nous donnent à voir la Présence de Celui qui rassemble, accueille et nous envoie. Nous n’oublions pas non plus que pour les moines qui nous ont précède ici,l’œuvre c’est le chant, musique, voix,pour le véritable « office » de la louange., Pour le père Couturier, fondateur de l’Art Sacré, « les artistes sont des témoins de l’Invisible ».
Nommons les trois éléments qui vont être au centre de l’assemblée : Le Siège de celui qui préside au rassemblement. Ce n’est pas un fauteuil d’honneur mais le siège du ministre ordonné qui tient la place de Celui qui accueille et préside à l’assemblée.
Ambon
L’ambon, comme deux mains ouvertes il présente et supporte le Livre de la Parole. C’est de là que sont proclamés les lectures, l’Evangile, l’homélie, la prière universelle et le chant de l’Exultet à la veillée pascale. Ici résonne la Bonne nouvelle, force et nourriture du peuple chrétien. : « Le Christ est présent dans sa Parole et c’est lui qui parle tandis qu’on lit l’Ecriture dans l’Eglise » Constitution sur la liturgie.
Autel
Posé bien en vue dans le sanctuaire, l’autel qui en est le centre. C’est la table du sacrifice du Seigneur, celle de la dernière Cène où l’on vient offrir le pain et le vin et recevoir le Corps et le sang du Christ. Il est signe d’unité d’où monte l’action de grâce.
Il va être aspergé, lavé, consacré avec l’huile sainte, le saint Chrême, encensé, revêtu de blanc et habillé de lumière comme les catéchumènes au matin de Pâques. « Revêtez le Seigneur Jésus » C’est là la dignité, la force, le poids symbolique de l’Autel.
L’autel est comme seuil, le Passage vers l’au-delà de l’assemblée. Ad te levavi, « Je lève les yeux vers toi qui te tiens au ciel » A la suite
