Lettre d'information

De l’animateur au chantre

Accueil > Musique > Les Ressources > Les textes du SNPLS > De l’animateur au chantre

voix est un outil très influent, et il est bon d’en être conscient.

2.4.1. La voix traduit une intériorité

La voix est le vecteur de l’être intérieur autant que de l’être apparent ; elle est le reflet d’une personnalité, de son état physique, psychologique et émotionnel ; en elle, transparaissent la culture de celui qui la porte, son rapport aux autres et son histoire. Dans la voix, on entend les humeurs, les états d’âme. Comme signature sonore de la personne, elle dit également son rapport au sacré.

L’aptitude de la voix à dire les réalités intérieures permet de comprendre pourquoi elle a une si grande place dans la liturgie, tant pour transmettre la Parole de Dieu adressée aux hommes que pour porter les paroles des hommes adressées à Dieu.

2.4.2. La voix agit intensément sur les autres

L’acte vocal est un acte corporel : le chant mobilise deux cents muscles ! C’est pourquoi les êtres humains, dans leur corps, y sont très sensibles. La voix, par son timbre, ses modulations, son rythme, peut apaiser, tonifier, attrister, bref, susciter des sensations, des sentiments, des attitudes. En user sans discernement, c’est risquer de parler ou de chanter "faux".

De plus, la voix reproduit par mimétisme ce que l’oreille entend : une assemblée chantera comme le chantre vient de le faire d’où l’importance de proposer un modèle juste.

CHAPITRE 3 RÔLE DU CHANTRE

3.1. De quel service l’assemblée a-t-elle besoin ?

Ce service du chant peut se décrire en trois volets :

3.1.1. Conduire le chant de l’assemblée

Rappelons les termes utilisés par la PGMR (n°116) pour parler du "chantre ou maître de chœur" : "guider et soutenir le chant du peuple". Il s’agit donc de la fonction première de la personne chargée du chant en célébration liturgique. Même si elle est aussi maître de chœur, son rôle principal est tourné vers le peuple, et dépasse le simple fait de chanter soi-même.

Ainsi, le chantre ne "fait" pas chanter ; il rend possible le chant, il le suscite. La voix qui prie et chante fait plus qu’énoncer des syllabes et aligner des notes.

Quand le chantre entonne un chant, il l’installe sur « la musique mère » qu’est le rite. Son engagement dans le chant fait entendre qu’on ne chante pas pour combler un vide, mais pour accomplir une action rituelle. Et cet engagement entraîne l’assemblée dans le même mouvement musical et rituel.

Son geste est sobre et efficace, accordé à son chant, sans surcharge inutile. Il donne le départ, entretient si besoin la pulsation, et relance le départ des phrases pour que l’assemblée puisse chanter d’un seul cœur.

3.1.2. Organiser et répartir le chant de l’assemblée

La liturgie est l’expression du dialogue entre l’époux et l’épouse : le Christ et son Église. Le chant est un moyen très efficace pour exprimer ce dialogue. Le chantre n’a donc pas le monopole du chant ;

<< 1 2 3 4 5 6 7 8 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :