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De l’autel à l’ambon, le cérémonial de l’évangéliaire

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« Puisque l’annonce de l’Evangile constitue toujours le sommet de la liturgie de la Parole, la tradition liturgique, aussi bien d’Occident que d’Orient, a constamment fait une distinction entre les livres des lectures. Le livre des Evangiles était confectionné avec le plus grand soin, orné et vénéré plus que tout autre lectionnaire. Il convient donc tout à fait que, de nos jours encore, les cathédrales et au moins les églises les plus grandes et les plus fréquentées possèdent un évangéliaire distinct des autres lectionnaires et bien décoré... » Ainsi s’exprime le n° 36 de la Présentation Générale du Lectionnaire Romain (1). C’est donc à cause de l’importance donnée à la parole de Jésus dans la célébration que la liturgie a développé un cérémonial de l’évangéliaire.

Le coeur du cérémonial de l’évangéliaire est son transfert, pendant le chant de l’Alléluia, depuis l’autel sur lequel il est déposé dès le début de la célébration, jusqu’à l’ambon sur lequel il est placé par le diacre ou le prêtre qui va proclamer l’Evangile. On aura pris soin auparavant d’enlever le lectionnaire de l’ambon pour faire place à l’évangéliaire. L’évangéliaire est le seul objet liturgique qui passe de l’autel à l’ambon dans l’action célébrante. En effet, de même que le pain et le vin eucharistiés donnés aux fidèles viennent de l’autel, c’est-à-dire du Christ ; de même, la parole de Jésus, qui est annoncée aux fidèles dans l’évangéliaire depuis l’ambon, vient de l’autel, c’est-à-dire du Christ.

À l’ouverture de la célébration, notamment les jours de fête et lorsque l’évêque préside, il est bon et beau que l’évangéliaire soit introduit dans l’assemblée en étant porté par le diacre ou à défaut par un lecteur dans la procession d’entrée. L’évangéliaire est ensuite déposé sur l’autel qui doit être dégagé de tout objet liturgique autre que la nappe. Pour que ce beau livre soit mieux vu des fidèles, il est possible de le faire tenir debout en l’ouvrant un peu, pour que sa couverture, souvent bien décorée, soit ainsi présentée.

Pour des célébrations du temps ordinaire, si l’on ne fait pas de procession d’entrée, il est aussi possible que l’évangéliaire soit déposé sur l’autel avant le début de la célébration. Mais on n’y déposera pas le lectionnaire. Seul l’évangéliaire, support de la parole du Christ, a sa place sur l’autel.

Enfin, la dernière édition de la Présentation Générale du Missel Romain (3e édition typique, 2002) indique un troisième trajet possible de l’évangéliaire après l’acclamation des fidèles qui suit la « proclamation de l’évangile » : « Ensuite le diacre peut porter l’évangéliaire à la crédence ou à un autre endroit digne et convenable.

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