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Du baptême à la confirmation ? Parler d’initiation chrétienne

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Nous nous sommes souvent expliqués, dans les colonnes de Célébrer, sur l’unité des sacrements baptême, confirmation et eucharistie qui composent l’initiation chrétienne, sur la nécessité d’établir des liens étroits entre ces trois sacrements. Il est vrai qu’il suffit, pour s’en convaincre, de lire les Préliminaires généraux de l’Initiation chrétienne (au début de chacun des Rituels (1)), n° 1-2, qui définissent d’abord l’initiation chrétienne en tant que telle (n° 1) pour avancer (n° 2) qu’elle est composée de trois sacrements qui « conduisent ensemble à leur parfaite stature les fidèles qui exercent, dans l’Église et dans le monde, la mission de tout le peuple chrétien. »

Cependant, il reste encore beaucoup à découvrir sur la manière dont ils sont intrinsèquement liés pour que nos pratiques pastorales en soient davantage marquées. La raison qui nous pousse à aborder ici, plus spécifiquement, le lien entre baptême et confirmation n’est pas seulement la trop faible proportion de confirmés parmi les baptisés, ni même la raréfaction de la proposition de la confirmation aux jeunes à cause de la diminution de fréquentation des aumôneries. Bien que ces raisons soient largement suffisantes pour s’interroger sur nos manières de faire (2). La raison que nous voudrions aborder ici est celle de la pertinence même d’une pastorale du baptême (des petits enfants, essentiellement) lorsque l’initiation chrétienne n’a pas de perspective d’achèvement.

Paul De Clerck a défini magistralement, dans Exultet (3), l’unité des trois sacrements à partir de la définition qu’on trouve aux n° 1-2 des Préliminaires : « Parler d’initiation chrétienne, c’est situer les trois sacrements (baptême – confirmation –eucharistie) dans une même visée. C’est comprendre qu’on ne devient pas chrétien à part entière par le seul baptême. C’est reconnaître que l’on est fait chrétien par l’entrée dans le mystère pascal, c’est à dire dans la mort et la résurrection du Christ, mais aussi dans le don de l’Esprit, et encore dans la naissance de l’Église ; de ces trois aspects, les deux premiers sont invisibles ; le troisième en est la manifestation, le sacrement pourrait-on dire. Devenir chrétien, c’est être inséré dans le mystère pascal, c’est à dire être plongé dans la mort et la résurrection du Christ et être oint de son Esprit, en vue de constituer le peuple de Dieu, convoqué le dimanche pour écoute la parole que le Père lui adresse, lui rendre grâce, et communier tous ensemble. »

Une telle affirmation conduit rapidement à quelques réflexions, qu’on pourrait résumer de la manière suivante :

1. Si l’enjeu est la réalisation du « devenir chrétien », notre pastorale du baptême ne se trompe-t-elle pas d’objectif quand elle prépare les parents à la célébration ? Ou même quand – au-delà de la célébration

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