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Du bon usage de la prière universelle

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En restaurant la liturgie de la Parole, la réforme liturgique de Vatican II ne s’est pas contenté d’augmenter le nombre de lectures, d’en élargir la choix et, surtout, de les présenter en langues vivantes ; elle a rétabli une structure de dialogue où toute l’assemblée répond à la parole de Dieu qu’elle reçoit. La prière universelle, par laquelle l’assemblée transforme la Parole en supplication, en constitue le sommet.

Une fonction sacerdotale

"Dans la prière universelle, le peuple, exerçant sa fonction sacerdotale, supplie pour tous les hommes" (PGMR, n° 45). Cette petite phrase en dit long sur la prière liturgique et même sur la liturgie tout court. Parce qu’ils sont baptisés et, par là, incorporés au Christ-prêtre, les fidèles sont habilités à rendre un culte à Dieu, culte de supplication, d’offrande sacrificielle et d’action de grâce. Les fidèles ne sont donc pas là pour eux, il ne supplient pas pour eux, ils n’offrent par pour eux, ils ne rendent pas grâce pour eux. Ils supplient, offrent et rendent grâce au nom de toute l’Eglise qui les délègue pour exercer leur fonction sacerdotale au service de toute l’humanité. Qui aurait imaginé que nos modestes prières universelles aient un tel poids ?

Une fonction d’actualisation

C’est aujourd’hui, et non pas n’importe queand, que telle parole, et non pas n’importe laquelle, est proclamée. En quoi rejoint-elle une catégorie de personnes vivant tel événement ou étant dans telle situation ? La PGMR dit encore : "Nourri par elle (la Parole), il (le peuple) supplie avec la prière universelle pour les besoins de toute l’Eglise et pour le salut du monde entier" (PGMR, n°33). Voilà donc une fonction qui ne peut pas être intemporelle !

Une fonction d’annonce

On ne prie jamais pour le passé ! Cette évidence nous rappelle que la parole de Dieu, si éloignée qu’elle soit de nous dans le temps, a toujours, au sein de l’action liturgique, une fonction d’annonce prophétique : elle annonce le Règne qui vient, et l’homélie précisera où et comment aujourd’hui. Reste à transformer cette annonce et son explication en prière commune. La prière universelle n’est pas d’abord un examen de conscience de la communauté rassemblée ou une analyse des problèmes locaux et mondiaux. Elle est une prière pour que le règne de Dieu grandisse là où il est déjà planté et là où il ne l’est pas encore. Elle est une prière qui convertit déjà les réalités les plus concrètes du monde qui nous entoure. Voilà la fonction qui ne peut pas être alarmiste.

Une fonction universelle

La communauté est rassemblée, mais ce n’est pas d’abord pour elle qu’elle prie. Bien au contraire, la prière universelle a pour fonction de faire sortir cette communauté d’elle-même en la tournant vers tout ce qui est autre qu’elle : l’Eglise universelle, les dirigeants des affaires publiques, touis ceux qui sont accablés par une difficulté

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