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En quoi La traduction liturgique de la Bible répond-t-elle aux exigences scientifiques ?

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En quoi cette traduction répond-t-elle aux exigences scientifiques ? La première question posée de manière récurrente est celle de la source du texte d’origine. La réalité est complexe et plurielle.

Le Concile Vatican II, par la Commission dogmatique Dei Verbum a demandé « que des traductions appropriées et exactes soient faites dans les diverses langues, de préférence à partir des textes originaux des Livres sacrés » (DV 22).

Pour cette traduction on a eu recours aux plus récentes éditions critiques des textes originaux. Pour l’Ancien Testament, le texte hébreu – le cas échéant, le texte araméen – de la Biblia hebraïca stuttgartensia éditée en 1967-1977, les livres deutérocanoniques écrits en grec de l’édition critique de la Septante en cours de publication.

Pour le Nouveau Testament, la traduction liturgique traduit le texte grec de la vingt-septième édition de Nestle-Aland.

La traduction se réfère aussi à la Néo-Vulgate, pour déterminer quel texte traduire, lorsqu’il y a une variété de traditions manuscrites, par exemple pour Daniel, Tobie, Esther, Siracide, etc. Les traducteurs ont suivi en cela directement l’Instruction Liturgiam authenticam dans laquelle on lit que « dans les textes deutérocanoniques et en d’autre endroits, où il est évident qu’il existe des traditions manuscrites divergentes, il est important que la traduction liturgique suive la même tradition que celle de la Néo-Vulgate » (n° 37).

En outre, une traduction liturgique devait rester ouverte au sens que certains passages de l’Ancien Testament ont reçu dans la tradition chrétienne, sans pour autant conduire à trahir la « vérité hébraïque », à laquelle l’Eglise d’Occident reste attachée à la suite de saint Jérôme.

La question de la fidélité d’une traduction au texte original est « le » défi que doivent relever les traducteurs, et il y a plusieurs manières d’y répondre. Dans le cas d’une traduction pour la liturgie, il ne peut s’agir d’une tradition étroitement littérale. Par exemple, dans l’Ancien Testament, le terme qui se traduit littéralement par « hauts lieux » est un terme péjoratif, puisqu’il s’agit de lieux dédiés au culte des idoles. Mais en français lorsqu’on parle aujourd’hui de « hauts lieux » de la vie religieuse (Lourdes, Le Puy, Notre-Dame de Paris ou de Chartres) ou de l’histoire national, le sens est positif. En l’absence d’explication, l’auditeur peut être mis sur une fausse piste. On a donc traduit « hauts lieux » par « lieux sacrés », tandis que le temple de Jérusalem est désigné comme le « lieu saint ». Mais une note en bas de page indique la traduction littérale : litt. hauts lieux. Ainsi les notes en bas de pages ne sont pas des notes explicatives ou de commentaire du texte, mais des notes qui permettent de mesurer l’écart qui existe entre une traduction purement littérale et la

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