Lettre d'information

Faire confiance au don de Dieu

Qui s’engage ?

À la Pentecôte, « des langues qu’on eût dites de feu » (Actes 2, 3) se posent sur chaque apôtre. Elles sont un signe de l’action transformante du Saint Esprit. La promesse de Jésus est réalisée : l’Esprit est donné et les apôtres sont enflammés pour porter sa lumière au monde et proclamer « les merveilles de Dieu » (Actes 2, 11). Ils ne se sont pas d’abord engagés à faire ce que l’Esprit demande. Ils l’ont d’abord attendu avec foi à cause de la promesse de Jésus : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. » (Actes 1, 8) Avec Marie, ils se sont préparés dans la prière à recevoir le grand don de Dieu qui transforme leur vie et fait d’eux des témoins enthousiastes et sans peur.

Les apôtres n’ont pris aucun engagement avant de recevoir l’Esprit Saint. Quand Dieu donne son Esprit, particulièrement au baptême et à la confirmation, mais aussi à l’eucharistie, à la Réconciliation, et à d’autres moments, c’est d’abord Lui qui s’engage envers nous. C’est Lui qui a l’initiative. À trop insister auprès des futurs baptisés ou confirmés sur l’engagement on risque d’occulter la gratuité du don de Dieu. Avec nos aspirations à l’espérance, à la confiance, à la paix, avec notre quête de sens et notre soif d’aimer et d’être aimé (c’est tout spécialement vrai pour tous les jeunes dans la société actuelle) nous avons besoin avant tout de la force, de la lumière de Dieu. En parlant d’abord ou trop d’engagements nous risquons d’être découragés ou de décourager ceux qui demandent le baptême ou la confirmation. Notre engagement est évidemment nécessaire mais il est d’abord un accueil du don de Dieu car nous ne pouvons pas répondre au Christ par nos seules forces.

Proposer la confirmation

La préparation à la confirmation doit être sérieuse mais n’est-elle pas parfois trop volontariste ? Ne disons-nous pas un peu vite pour nous rassurer : « Il y a moins de confirmés qu’autrefois mais leur démarche est plus libre, plus personnelle, plus sérieuse ? » Est-ce la faiblesse de la foi chez beaucoup de catholiques de France qui fait qu’il y a moins de confirmés ou est-ce le peu de confirmés qui fait que la communauté catholique est souvent faible dans la foi ? Il vaut la peine de se poser la question. Il ne s’agit pas pour autant de penser qu’il faudrait confirmer largement et à tout prix comme si les sacrements produisaient automatiquement du fruit ou comme si ceux qui les reçoivent ne devaient pas chercher à correspondre à ce que donnent, signifient et exigent ces sacrements.

Ceux qui aident jeunes ou adultes à se préparer au baptême ou à la confirmation et qui donc proposent ces sacrements au nom de l’Église doivent avoir la foi de l’Église en l’action de l’Esprit. Il en va de même pour ceux qui célèbrent ces sacrements.

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