Lettre d'information

Choisir un chant pour la liturgie

La liturgie est ouverture, accueil, elle ne ferme pas l’assemblée sur elle-même. Elle est catéchèse parce qu’elle fait résonner en nous la Parole de Dieu.

Questions à se poser par rapport à la liturgie

1) Qu’est-ce que demande la liturgie à ce moment précis, par ce rite, ce texte ?

2) Le chant fait-il vraiment entrer dans ce rite et dans l’attitude spirituelle ?

- dans sa forme (chant alterné couplets/refrain, chant strophique, litanie…),
- son texte (louange, supplication, action de grâce…),
- son style, son allure (processionnal, tonalité générale, lent ou rapide, syllabique ou orné…) ?

Par rapport au chant lui-même

1) Que dit le texte ?

2) Est-ce que la musique aide à dire le texte : rythme, accents, mélodie, forme…

Par rapport à l’assemblée

Non pas ce chant plaira-t-il ou marchera-t-il ? Mais :

- Qu’est-ce que l’assemblée concrète est susceptible d’entendre et de chanter pour entrer en vérité dans ce à quoi l’invite la liturgie ?

- Cela implique que le choix des chants fasse partie de l’ensemble de la préparation de la célébration, en commençant par la lecture attentive des textes du jour pour entrer soi-même dans ce que nous offre la liturgie.

D’où l’importance et la nécessité de la relecture d’une célébration

On ne peut juger valablement d’un chant que quand on l’a entendu fonctionner.

- Il ne s’agit pas d’évaluer la qualité technique de ce qui a été chanté (quoique cela ait son importance), mais de chercher ce qui s’est réellement passé, ce qui a été mis en jeu, ce qu’ont vécu les membres de cette assemblée ce jour-là.

- Le chant a-t-il ouvert l’assemblée au partage de la Parole, ou l’a-t-il refermée sur elle-même en lui donnant la possibilité de se sentir bien dans « sa » musique ?

Le souci de l’assemblée, ses goûts, sa culture, son âge est légitime mais il n’est pas premier. Il ne se justifie que si la question est celle d’aider l’assemblée à entrer dans le rite. La question des propres goûts de l’animateur, de ce qu’il sait ou ne sait pas, n’a pas sa place.

L’art liturgique est fait pour la communion ; non pas une simple communion dans le sentiment esthétique, mais une communion eucharistique au Christ lui-même sous les espèces de la beauté. François Cassingena : La liturgie, Art et Métier. Ed. Ad Solem 2007. P. 172

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