Lettre d'information

Guide pratique pour la conception d’un autel

Accueil > Art sacré > Les ressources > Les textes de référence > Espaces sacrés et liturgie > Guide pratique pour la conception d’un autel

Un autel est dans une église. Il y en a de toutes sortes, romanes, gothiques, baroques, classiques, XIXe, de la reconstruction, cathédrales ou chapelles, imposantes ou modestes, remarquables ou ordinaire s , encombrées ou sobres, ingrates ou grandioses. Mais elles sont toutes « maison de Dieu » et « maison des hommes ». L’ atmosphère du lieu est toujours différente, unique. Et pour chacune la réponse doit tenir compte de son environnement, quelqu’en soit la qualité, pour que l’autel lui donne toute sa dignité.

L’autel doit être visible dès le seuil ; c’est le point focal, à la fois lieu de la rencontre et lieu du passage. Même au repos sa présence doit être remarquable, le Christ est là. Un chemin nous mène à lui. Réfléchir à l’autel ne peut se faire sans parler du lieu où il se situe : l’espace de la liturgie.

L’espace liturgique

La liturgie se déploie autour de trois pôles qui en constituent l’espace : l’autel, l’ambon (lieu de la parole), la présidence (place du célébrant). Un podium délimite cet espace dans lequel s’ancre l’autel. S’il faut le refaire, portons notre attention sur différents points :

- La justesse de sa place dans l’église : à la croisée du transept, en proximité avec (ou dans) le sanctuaire ancien ? Comment pourra être aménagé alors l’espace de l’assemblée qui doit permettre de vivre la liturgie à la fois dans la proximité et la distance, suivant les orientations du concile Vatican II ?

L’attention et la réflexion doivent se porter sur la cohérence avec l’ensemble de l’église : l’orientation, le lien avec l’assemblée, la qualité de l’espace au delà de l’autel.

- La hauteur du podium pose la question de la visibilité. Qu’est-ce que voir ? Devons-nous vraiment voir de partout ? Quelle place faisons-nous à l’Invisible dans le mystère célébré ? Respectons-nous l’architecture du lieu ? Les questions que nous avons à nous poser sont multiples avant de pouvoir apporter des réponses définitives. La hauteur sera calculée en fonction des éléments donnés par le lieu lui-même, en gardant présente cette exigence de la qualité de participation de l’assemblée.

- La grandeur, la largeur et la profondeur du sanctuaire sont essentielles. L’article de Louis-Marie Chauvet nous montre combien, par sa façon d’être et de se déplacer dans cet espace, le prêtre célébrant donne à l’assemblée de participer pleinement au mystère. D’autres personnes, servants de messe, con- célébrants, diacres, lecteurs, peuvent aussi y être présents. Il est donc nécessaire d’avoir de l’air autour de ces trois pôles pour que les déplacements restent dignes et signifiants, respectueux du sens et de l’action liturgique. Qu’il soit donc suffisamment grand et que sa forme soit en harmonie avec l’ensemble de

1 2 3 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :