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Harmoniser la liturgie et l’existence, homélie du pape

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Le 10 mars 2015

Homélie pour les 50 ans de la première messe en italien (traduction intégrale)

Le baptisé est appelé à vivre « une harmonie » entre la messe et « son existence », souligne le pape : il doit y avoir en effet « une correspondance entre la vie et la liturgie », qui « n’est pas quelque chose d’étrange, de lointain ».

Le pape François a célébré une messe dans la paroisse romaine « Ognissanti » - de la Toussaint -, en commémoration de la première messe célébrée par le bienheureux Paul VI en italien, selon les nouvelles normes liturgiques établies par le concile Vatican II (7 mars 1965), cinquante ans jour pour jour après cet événement, samedi dernier, 7 mars 2015.

À l’issue de la messe, le pape a rencontré les prêtres de la paroisse, confiée depuis sa fondation à la Congrégation de don Orione, ainsi que les participants qui avaient suivi la célébration à l’extérieur, sur un grand écran, faute de place dans l’église.

Homélie du pape François

À l’occasion de la fête de la Pâque juive, Jésus se rend à Jérusalem. Arrivé au temple, il ne trouve pas des gens qui cherchent Dieu mais des gens occupés à leurs propres affaires : les marchands de bestiaux pour l’offrande des sacrifices, les changeurs qui changent de l’argent « impur » représentant la figure de l’empereur par des pièces acceptées par l’autorité religieuse pour payer l’impôt annuel du temple. Et nous, que trouvons-nous quand nous nous rendons, quand nous allons dans nos temples ? Je laisse cette question. Le commerce indigne, source de gros bénéfices, provoque une réaction énergique de Jésus. Il renverse les bancs et jette l’argent par terre, il éloigne les marchands en leur disant : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » (Jn 2, 16).

Cette expression ne se réfère pas seulement aux trafics que l’on pratiquait dans les cours du temple. Elle fait plutôt allusion à une forme de religiosité. Le geste de Jésus est un geste de « nettoyage », de purification et on peut trouver l’attitude qu’il dénonce dans les textes prophétiques selon lesquels Dieu n’agrée pas un culte extérieur fait de sacrifices matériels et basé sur l’intérêt personnel (cf. Is 1,11-17 ; Jr 7,2-11). Ce geste est un rappel du culte authentique, de la correspondance entre la liturgie et la vie, un rappel qui vaut pour toutes les époques et pour nous aussi aujourd’hui. Cette correspondance entre la liturgie et la vie. La liturgie n’est pas quelque chose d’étrange, là-bas, quelque chose de lointain, et pendant qu’elle est célébrée, je pense à beaucoup de choses, ou je prie le chapelet. Non, non. Il y a une correspondance entre la célébration liturgique que je porte ensuite dans ma vie ; et sur ce point, il faut aller encore plus loin, il y a encore un long chemin à faire.

La Constitution conciliaire Sacrosanctum concilium

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