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Hommage à Philippe Kaeppelin, artiste sculpteur

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Le grand artiste-sculpteur Philippe Kaeppelin (1918 - 2011) est décédé dans le nuit du 6 au 7 juillet 2011. A cette occasion, M. l’abbé Georges Bonnet, ancien responsable de la Commission diocésaine d’art sacré, a prononcé un hommage au début de la célébration des funérailles de Philippe Kaeppelin.

Nous vous invitons à découvrir ce texte ci-dessous.

Nous voici rassemblés pour célébrer dans le souvenir, dans la prière, les obsèques d’un père, d’un parent, d’un ami, Philippe Kaeppelin.

Philippe appartenait à une famille venue d’Alsace s’établir en notre Velay pour échapper à l’annexion allemande, après la guerre de 1870.

Famille aujourd’hui bien présente en divers secteurs de la vie sociale. Philippe était très attaché à notre région et tout spécialement à la ville du Puy, à son patrimoine, à son histoire, à sa vie économique et culturelle. Tout jeune, il manifeste de grands talents pour le dessin, pour la sculpture. Alors que ses frères devenaient l’un médecin, l’autre architecte, il optât pour une carrière artistique où il fut très tôt remarqué et distingué.

Après un séjour dans l’atelier du sculpteur Charlier où il pratiqua la taille directe il fut appelé à d’importants travaux, en divers lieux de culte, soit pour le décor de chapiteaux, soit pour le mobilier liturgique : autel, ambon, statuaire. C’est avec une profonde conviction qu’il fut en charge de réalisations d’une exceptionnelle qualité. Qu’il s’agisse de prestigieuses cathédrales, de sanctuaires en des lieux de pèlerinages, d’églises paroissiales, de chapelles ; en France, en Allemagne, en Suisse, jusqu’à Jérusalem, à l’église Sainte-Anne et au Saint-Sépulcre.

En tous ces édifices, il eût constamment un très grand souci de s’intégrer au bâtiment, de correspondre à son esprit, à sa fonction, c’est-à-dire : annoncer une Présence, celle de l’Homme-Dieu, Jésus de Nazareth, le Christ, homme à jamais, pour que tout homme puisse entrer librement dans la filiation divine et participer, jusque dans sa chair, à la Gloire de Dieu.

Philippe Kaeppelin a fait surgir de la dureté et de l’opacité de la matière une lumière, une grâce, sans jamais perdre de vue que ses œuvres étaient toutes, et tout entières, pour la prière, la louange, porteuses de la peine et de l’espoir de ceux qui les approcheraient, qui en feraient l’instrument de leurs appels ou de leur gratitude. Il fut ainsi un grand serviteur, un grand bienfaiteur, de nos communautés chrétiennes. Notre diocèse lui doit beaucoup, en particulier par ce qu’il a réalisé en notre cathédrale.

Il nous faut, ce soir qui marque, hélas, une séparation, nous féliciter de ce travail accompli, si heureusement continué par son fils Dominique, de manière différente, dans un autre langage esthétique, mais dans la même intention.

C’est dans un même souci exigeant d’exactitude

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