Lettre d'information

In mémoriam Lucien Deiss

Homélie prononcée par Mgr Fréchard lors de la sépulture du P. Lucien Deiss

Le samedi 13 octobre 2007 étaient célébrées les funérailles du Père Lucien Deiss. Monseigneur Maurice Fréchard, ancien archevêque d’Auch, présidait cette célébration. Voici le texte de l’homélie qu’il a prononcée à cette occasion. Il nous a été communiqué (avec l’accord de Mgr Fréchard) par Mme Suzy Schwenkedel, présidente de l’ANFOL (Association Nationale de Formation des Organistes Liturgiques) ; on pourra retrouver ce texte dans le prochain numéro de la revue Préludes (n° 61, janvier 2008). A cette occasion la même revue publiera dans ce numéro 61 (ainsi que dans les numéros suivants), un prélude et des variations pour orgue sur le très célèbre chant du Père Lucien Deiss : « Souviens-toi de Jésus Christ ! » (I 45, CNA 588). A la suite de cette homélie vous pourrez découvrir, en avant première, le début de ce prélude et de ces variations dont le compositeur est M. Dominique Joubert, membre de l’ANFOL.Téléchargez le prélude : "Souviens-toi de Jésus-Christ"

NB : La revue Préludes, c’est quatre numéros par an.

Abonnement annuel pour la France : 34, 00 euros / tarif CEE et Suisse : 38, 00 euros / tarif étranger : 44, 00 euros.

Adresse : Préludes – Magazine de l’ANFOL, 51 rue Principale, 67530 OTTROTT (France) http://www.anfol.org

Frères et Soeurs,

Qui écoute la parole, Seigneur, ne verra jamais la mort. Ce sont ces paroles qu’il nous a fait chanter ici, qui me revenaient en mémoire durant mes visites des derniers jours.

Pour les vivants que nous sommes, la mort d’un homme, celle de Lucien DEISS comme une autre, restera toujours un mystère profond en elle-même. Nous assistons à l’extinction progressive de la vie, douloureusement passifs, souvent sans possibilité d’une communication humaine avec celui qui nous échappe. A-t-il perçu nos messages d’affection, d’amitié, notre prière ? Nous l’ignorons. Nous avons l’impression pénible de notre isolement mutuel, le malade muré dans sa souffrance, et nous, incapables d’établir avec lui une relation, même passagère. Jusqu’à ce que la mort interrompe toute communication sur cette terre.

Durant la longue épreuve de cette fin de vie, pour le malade comme pour nous, il y avait la prière. Elle assurait notre communion entre nous et avec le malade, certains, ensemble, que le Seigneur entendait notre prière. C’est encore cette prière qui nous réunit autour des restes mortels du défunt. « Quand tu pries, prie ton Père qui est présent dans le secret, … Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux ». Sans contact perceptible avec le malade, la relation avec le Père est vivante. On le sait proche aussi de celui qui va vers lui, au rythme incertain de son corps défaillant. Quand nous étions en prière autour de lui, pour lui, Dieu assurait notre lien vivant entre ses enfants séparés.

Qui

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