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L’Abbaye de Boscherville et l’exposition de ses vêtements liturgiques (76)

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Venez découvrir l’histoire de cette abbaye située à quelques kilomètres de Rouen sur la route du Val de Seine et des abbayes. Ce monument bénédictin vous ouvre les portes de son église abbatiale, sa salle capitulaire, son bâtiment monastique et ses jardins à la française. Elle fut également, en Automne 2009, le lieu d’exposition d’ornements liturgiques de qualité appartenant à d’autres abbayes

Guillaume de Tancarville, fils du Grand Chambellan de Guillaume le Conquérant fonde en 1113 l’abbaye Saint-Georges.

Le site était déjà un lieu de culte païen à la fin du 1er siècle avant J.C.

Des fouilles archéologiques menées de 1978 à 1993 ont révélé les restes d’un fanum gaulois, d’un temple romain, et ceux d’une chapelle funéraire mérovingienne et carolingienne, ainsi que les fondations d’une église collégiale et de son cloître en bois, destinés aux chanoines installés vers 1050 à Boscherville – résidence de Raoul, Grand Chambellan de Normandie, et précepteur de Guillaume le Bâtard.

Abbatiale saint Georges

Les chanoines séculiers, nombreux en Normandie au XIe siècle, étaient au service de la famille fondatrice et assuraient entre autres des prières pour le repos de l’âme des défunts de la famille, l’administration des sacrements, les confessions, le secrétariat,, etc. Les prébendes dont ils bénéficiaient les enrichissaient. Leur train de vie les rendit impopulaires.

De plus, la situation personnelle de Guillaume de Tancarville - l’Eglise jugeait son union avec Mathilde non recevable – l’a fortement incité à expulser les chanoines, et à fonder une abbaye, pour « racheter » la régularisation canonique de son mariage. Avec l’accord du pape, du duc – roi Henri 1er Beauclerc et de l’archevêque de Rouen, il fit venir en 1114 une dizaine de moines bénédictins de la prestigieuse abbaye de Saint-Evroult en Ouche, placés sous la responsabilité de l’abbé Louis.

Chapiteaux

Les vertus monastiques fleurissent alors sur ces bords de Seine. Grâce aux largesses d’Henri 1er, de l’impératrice Mathilde, sa fille et d’Henri II, surgissent, après les murs de clôture, la majestueuse abbatiale, construite en une trentaine d’années, et les bâtiments du monastère. La salle du chapitre est achevée à la fin du XIIe siècle, par l’abbé Victor. Le troisième abbé, Richard, obtient en 1225 du pape Honorius III une bulle confirmant l’autonomie de l’abbaye.

Au XIIIe siècle, l’abbatiale est voûtée d’ogives, et les tourelles de la façade sont complétées d’élégants clochetons, preuves de la prospérité du monastère. L’abbaye fonde jusqu’à cinq prieurés – dont trois en Angleterre. En 1318, le lignage des Tancarville s’éteint.

Croisée du transept

Comme pour toutes les abbayes de la région hélas, la guerre de Cent Ans est catastrophique pour l’abbaye

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