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L’église habillée, décorations textiles et florales pour le lieu de la célébration

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A l’occasion de Koinè 2015, la manifestation biennale italienne consacrée au monde des ameublements liturgiques, des objets liturgiques et de l’architecture d’églises, la Cathédrale de Vicence s’est enrichie de nouvelles décorations liturgiques pour célébrer la période de Pâques.

Le Préambule à la Présentation Générale du Missel Romain fait référence au lieu de la célébration liturgique comme à une “grande salle aménagée” (Lc. 22,12) où le Maître désire prendre la Cène pascale avec ses disciples. Il est donc nécessaire de prendre soin de chaque élément pour créer une ambiance, noble, accueillante et de fête.

Après le Concile œcuménique Vatican II, le rôle des éléments de décoration, meubles, éphémères ou simplement interchangeables (comme par exemple les devants d’autel, les baldaquins, etc.) sont utilisés à l’intérieur et à l’extérieur des églises au moment de certaines célébrations solennelles, de processions et d’événements.

Selon les indications du Concile sur la réforme liturgique (1), l’ornementation des églises doit viser à une noble simplicité plutôt qu’à un luxe pompeux. Les acteurs principaux sont devenus ceux qui, avant, semblaient seulement avoir un second rôle : l’autel, l’ambon, le siège de présidence et les fonts baptismaux, dans un contexte architectural.

Mgr Giancarlo Santi, du Comité Scientifique de Koinè Recherche, a indiqué que directement ou indirectement l’ornementation éphémère revient dans des formes très différentes par rapport au passé et avec une mesure beaucoup plus contenue en prenant en compte le contexte de la célébration. En l’absence de dispositions explicites et de contrôles de la part de l’autorité ecclésiastique – ni pour ni contre – et avec des résultats de qualité assez diversifiée, la nouvelle ornementation est créée et mise en œuvre de manière spontanée, rapide et informelle. Mgr Giancarlo Santi a précisé que l’architecture simple de l’église, comme une scène immobile et non modifiable devrait être adaptée aux célébrations les plus variées, de la célébration des mariages à celles des obsèques. Elle est ressentie comme un obstacle qu’on voudrait surmonter, en la modifiant. Même l’architecture, à sa manière et autant que possible, participe aux célébrations et à leurs variations dans le temps, des célébrations qui, bien entendu, ont un protagoniste, l’assemblée.

La situation italienne s’avère variée et complexe. La noble simplicité cherchée par le Concile, même en ce qui concerne les réalisations éphémères, doit forcément faire face à des situations complexes et assez larges avec la coexistence d’objets et réalisations contemporaines avec des objets historiques, appartenant à des époques différentes. En outre ces interventions, généralement, ne semblent pas le fruit de véritables projets, élaborés par des

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