Lettre d'information

L’Office des Défunts

Dans le livre de la Liturgie des Heures, l’office des Défunts se trouve tout à fait à la fin. Je vous propose de feuilleter les quelques pages de cet Office, afin d’en découvrir les richesses. Elles nous sont très utiles pour la prière et pour la pastorale des funérailles. Prenons dans l’ordre les hymnes, les psaumes, les lectures bibliques, les commentaires des Pères, les prières d’intercession, sans oublier les oraisons.

Les hymnes

La première, de l’office des lectures, Quel secret habitons-nous ? œuvre de Patrice de La Tour du Pin, évoque de façon saisissante la nuit de la mort de Jésus et la nuit de nos morts humaines. Sa charge de foi et d’espérance chrétiennes ne se laissera découvrir qu’au terme d’une longue méditation de croyant. La seconde, de l’office des laudes, La mort ne peut me garder, a été composée par Didier Rimaud. Celui qui vient de mourir s’adresse, avec confiance totale, au Christ ressuscité, qui l’attend, bras ouverts, et l’accueille dans la vie, la joie, et la paix. La troisième, très belle aussi, de l’office du soir, Dieu, tu révèles ta lumière, porte la marque des moines cisterciens, contemplatifs, chercheurs de Dieu. Le chrétien qui vient de vivre sa pâque, contemple, de ses yeux éblouis, la gloire du Dieu vivant, lumière du Royaume.

Les psaumes

Ils sont utilisés de plus en plus dans nos assemblées paroissiales, et c’est tant mieux. Ils sont parole de Dieu se faisant prière. Le choix pour l’office des défunts en est particulièrement heureux. Ce serait trop long, ici, d’analyser chacun d’entre eux. Il ne faudrait pas non plus négliger les antiennes, qui colorent ces psaumes de joie, de sérénité, et d’espérance. Les psaumes expriment notre condition de pécheurs implorant le pardon, et la remise de notre vie et de notre mort entre les mains de Dieu Père de tendresse et de miséricorde ; ils disent notre joie d’être sauvés, et notre confiance inébranlable dans le Christ qui nous ouvre le chemin de la résurrection…

Les lectures bibliques

Les lectures sont extraites de la 1e lettre de saint Paul aux Corinthiens, chap. 15, et de la 2e aux Corinthiens, chap. 4. À l’époque de Paul, Corinthe était un grand port, situé en Grèce, donc en Europe, où grouillait une grande diversité de races, d’ethnies, de cultures, des Européens, des Orientaux, des Juifs devenus chrétiens, des Juifs fidèles à la loi de Moïse, des « gentils » (non-juifs) chrétiens et d’autres « gentils » restés polythéistes, tous aimant discutailler sans fin à la manière des philosophes d’Athènes. Notre société de France ne ressemble-t-elle pas, au moins un peu, à celle de Corinthe ? Quand nous affirmons : « Christ est ressuscité, et nous ressusciterons nous aussi ! » Que pensent les gens de notre langage ? C’est pourtant bien le fondement solide de notre foi.

Deux textes de théologiens

1 2 3 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :