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L’aménagement de la chapelle Saint-Jean-Baptiste à Lyon

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Dans la conception d’une maison diocésaine qui a pour but de faciliter la vie des services et des mouvements, l’aménagement du lieu qui sera utilisé pour prier et célébrer est souvent l’occasion d’échanges. Il demande de préciser son utilisation et, en fin de compte, la place que l’on souhaite donner à la vie de célébration et de prière dans un tel lieu.

La maison Saint-Jean-Baptiste, ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle adossé à la cathédrale Saint-Jean de Lyon, a connu deux années de travaux de réhabilitation. Depuis septembre dernier, elle accueille de nouveau dans des bureaux rénovés les services pastoraux et administratifs du diocèse de Lyon. Dès l’origine du projet de rénovation, s’est rapidement posée la question du lieu de prière : voulions-nous un lieu visible et bien identifié au cœur de la maison, ou un endroit à l’écart et plus calme ? Devions-nous aménager un oratoire pour la prière personnelle, ou une chapelle pour des célébrations ? Quelles étaient les attentes et les besoins des personnes fréquentant cette maison ? Quel lien trouver avec la cathédrale toute proche ?

Après réflexion et consultation, la décision finale fut prise par les évêques : la chapelle serait la pierre d’angle de la maison, installée au rez-de-chaussée avec quatre grandes baies vitrées donnant sur la rue et sur la place. Accessible à tous depuis le hall d’accueil, elle devrait permettre de rassembler une trentaine de personnes pour des temps de prière, la célébration de l’eucharistie, la liturgie des Heures. Pour les célébrations avec toute la maison ou avec des groupes plus nombreux, la cathédrale pourrait nous accueillir. Vinrent ensuite les questions d’aménagement : comment transformer une grande pièce carrée en espace liturgique ? La réflexion fut confiée au service de pastorale sacramentelle et liturgique qui sollicita la commission d’art sacré.

L’espace liturgique

La première décision de la coloriste de la Commission diocésaine d’art sacré fut d’utiliser la couleur « gris –taupe » des bureaux de la maison en la fonçant légèrement pour peindre les murs et les portes, la moquette restant dans ce même ton sourd. Pour délimiter le sanctuaire, un panneau cintré de deux mètres cinquante de haut, évidé d’une croix rouge en son centre fut construit dans le seul angle disponible de la pièce. Le sol de cet espace, en parquet, renforce la notion de chœur.

La croix

La croix, évidée dans le centre du panneau cintré peint en vixalite beige, est d’une belle couleur rouge. Eclairée de l’intérieur pendant les célébrations, elle manifeste la gloire du ressuscité. Un petit crucifix est posé sur l’autel.

Le mobilier liturgique

Le budget alloué pour l’aménagement de l’oratoire ne permettait pas de faire appel à un « concepteur » extérieur pour la réalisation du

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