Lettre d'information

L’architecture sacrée de l’église de l’abbaye de Landévennec (29)

Accueil > Art sacré > Un patrimoine vivant > Aménagement > L’architecture sacrée de l’église de l’abbaye de Landévennec (29)

Il est bien rare quand nous entrons dans une église que nous cherchions l’image de la Jérusalem céleste dont parle l’Apocalypse. D’où ce moment de bonheur quand le miracle survient.

A quoi cela est-il dû ? Sans doute à l’ordonnance impeccable de l’ensemble, à la lumière qui inonde le sanctuaire, au chatoiement des couleurs sur le sol. Sans oublier ces mille détails qu’architectes artisans et ouvriers ont su ici trouver.

Nous sommes dans l’abbatiale Saint Guénolé de Landévennec (Finistère) construite dans la première moitié des années 1960, que les visiteurs et hôtes de l’été vont donc découvrir rénovée. Depuis plusieurs années la communauté y pensait, quêtant auprès des amis de l’abbaye conseils et suggestions pour repenser le lieu avec justesse et sensibilité.

CONTINUER L’HISTOIRE

La diminution du nombre des frères, la présence alternée de petits groupes de retraitants tout au long de l’année, et l’afflux des fidèles aux grandes fêtes et aux dimanches d’été imposaient que l’on précise ce qui était désirable et réalisable. Jusqu’à cette rencontre en mai 2008 de 2 architectes Jean-Marie Duthilleul et Benoît Ferré avec le Père Abbé, frère Jean-Michel Grimaud qui leur dit : « Notre église porte en elle quelque chose dont elle n’a pas encore accouché. »

Ingénieur et architecte, patron de l’agence d’architecture de la SNCF, Jean-Marie Duthilleul connaissait la riche histoire de l’abbaye depuis son enfance. Sa fondation vers les années 485, les invasions normandes, les pillages et les incendies, l’église romane transformée en carrière de pierres à la Révolution, le départ puis le retour des moines avant la construction d’une nouvelle abbatiale consacrée en juillet 1965. Soucieux de mettre ses pas dans ceux de l’architecte Yves Michel (1910-1970) qui conçut l’église « Il nous fallait continuer l’histoire », déclarait Jean-Marie Duthilleul pour la consécration du nouvel autel par Mgr. Jean-Marie Le Vert, le 21 novembre 2009. Une date qui mettait fin à des mois de travaux et de réunions de chantier.

« Des peintres aux électriciens, des maçons aux ébénistes, nous avons voulu travailler avec des professionnels de la région, fiers qu’on leur fasse appel », dit le Père Abbé, admiratif de la qualité du travail accompli. Et de citer quelques-uns de ces artisans : le tailleur de pierre Joël Kerhervé de Lannédern, qui après l’avoir taillé a mis en place le nouvel autel, ( une table de granit très clair et toute simple), le maçon Paul-Etienne Fouquet de Châteaulin qui a posé le dallage, les ébénistes de l’entreprise Le Ber de Sizun ; Ou encore Frère Daniel qui a martelé et forgé les luminaires.

Trois maisons ordonnées Autour d’un axe

Pour relever le défi de faire naître une « église neuve », le génie des architectes aura été de

1 2 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :