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"L’art au service de la foi" par Père Jean-François Pinard, responsable de la CDAS de Reims(51)

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L’art au service de la Foi

Depuis toujours l’art – cette expression de l’homme qui cherche à le conduire au-delà de lui-même – a été compris comme pouvant transmettre le message de la foi. C’est vrai dans les autres religions, c’est vrai aussi pour nous chrétiens.

Déjà les premiers chrétiens exprimaient dans les catacombes leur foi en la Résurrection à travers des peintures qui nous sont parvenues. Tout au long de l’histoire de l’Eglise, l’art est venu accompagner l’expression de le foi selon les différents aspects mis en valeur à telle ou telle époque : ainsi l’obscurité relative des églises romanes permet une plus grande intériorité pour rejoindre Dieu, tandis que la splendeur de la lumière du gothique chante l’Alleluia des chrétiens sauvés par le Christ.

Et lorsque l’artiste sculpteur ou peintre s’exprime dans l’église, il lui faudra faire exprimer à son ciseau ou à son pinceau, au delà de la représentation matérielle de tel personnage ou de telle scène biblique, le côté spirituel qui permette au croyant d’être, grâce à cette œuvre, plus facilement en rapport avec Dieu. Ce qui est vrai du scuplteur ou du peintre doit l’être également du maître-verrier ou de celui qui va penser l’autel ou l’aménagement du chœur de l’église.

Dans chaque diocèse de France quelques personnes sont chargées, dans la « Commission diocésaine d’Art sacré », de veiller à ce que soient préservées les œuvres qui possèdent ce caractère « sacré », et, lorsqu’il y a nouvelle création artistique en un lieu destiné au culte, que cet art soit bien en connivence avec la foi chrétienne ; qu’aussi les églises non seulement conservent l’expression de la foi des anciens, mais aussi puissent accueillir les expressions artistiques d’aujourd’hui si elles ont réellement cette dimension spirituelle.

Pour cela il est nécessaire que les membres de la commission rencontrent régulièrement les maires des communes, propriétaires souvent des églises, ainsi que les « affectataires », c’est à dire les curés, qui les mettront souvent en relation avec la personne chargée, dans le conseil économique, de l’aspect patrimonial de la paroisse.

Dans le diocèse de Reims une vingtaine de personnes constituent, autour de Monseigneur l’Archevêque, la commission d’art sacré. Chacune de ces personnes provient d’un endroit différent du diocèse (par exemple deux viennent de la Vallée de la Meuse, un du Sedanais, un de la Montagne de Reims, un autre du Tardenois…).

Et le choix s’est porté sur des personnes qui ont également quelques compétences techniques et artistiques. Pour certains de ses travaux, la commission fait également appel à quelques compétences précises ; je pense ici à un expert en orfèvrerie qui accompagne toutes les visites réalisées dans les quelques 650 églises du diocèse…

Concrètement, et il est

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