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L’expérience que nous fait vivre l’Eglise dans la vigile pascale

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Dans la nuit de Pâques : la lumière au coeur du monde

Le première image qui vient à l’esprit, à propos de la veillée pascale, est le rassemblement dans la nuit, dans le froid et la nuit noire...avec le feu... la magie du feu qui rassemble... le feu dans la nuit. La nuit d’abord, le feu ensuite, d’où jaillit la lumière. La lumière du feu qui perce l’obscurité en plein silence. Ceux qui sont là savent que le feu va prendre ; une assemblée se constitue autour de lui, une assemblée d’attente, déjà un peu priante. Pourtant, c’est chaque année, comme une surprise : nous sommes réunis pour un moment étonnant ; quelque chose nous précède, nous appelle et nous attire.

Une lumière dans la nuit

La vigile pascale joue sur plusieurs registres. il y a le rapport entre la nuit et le feu, entre les ténèbres et la lumière. Mais aussi, le rapport entre le feu et le cierge pascal qu’on allume. Le feu qui ne craint rien, le feu rassurant et la flamme du cierge pascal d’une grande fragilité. D’ailleurs, il arrive souvent qu’on soit obligé de le rallumer plusieurs fois à cause du vent qui l’éteint. D’ailleurs la nuit est souvent moins noire qu’on pourrait le souhaiter, dans les villes notamments, à cause des réverbères. Cette fragilité de la flemme du cierge pascal dit quelque chose du mystère de la foi. Car c’est avec le cierger pascal allumé que l’assemblée acclame le Christ ressuscité ; c’est lui qu’elle suit jusque dans l’église où la famme peut enfin prendre une certains stabilité, protégée du vent. La démarche de foi prend ici figure : fragile et pourtant appelée à rayonner, instable mais capable de s’affirmer lorsque nous sommes réunis en Eglise. C’est bien dans nos fragilités, qui sont parfois des nuits noires, que le Seigneur vient nous rejoindre pour nous inviter à la suivre.

Un premier passage

Il y a deux images : le feu qui réchauffe et la falmme du cierge pascal qui éclaire. Les deux aspects sont importants, mais c’est derrière le cierge pascal qu’on entre en procession, derrière la flamme qui éclaire. Et dans l’église, cette flamme va se diffuser. L’ombre de l’église obscure va reculer progressivement pour faire place à la lumière des petits cierges allumés au cierge pascal. Il y a là un véritable passage : ensemble "nous passons des ténèbres à son admirable lumière". Non pas une opposition, mais un passage. Et qui dit passage, dit déplacement. La première action de l’assemblée est de marcher derrière cette lumière : marche du peuple de Dieu depuis des siècles et dans laquelle nous entrons, et marche avec le Christ qui nous rejoint dans nos vies quotidiennes pour faire de nous des marcheurs à sa suite, comme au jour de notre baptême. Et pour cette marche, nous recevons la lumière du cierge pascal, nous tenons nos cierges allumés. La flamme de nos cierges est tout aussi fragile, mais elle éclaire notre chemin, et plus encore nos visages. Nous avons quitté

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