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L’onction des malades dans le rapport du guérir et du sauver

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Le guide pastoral Des sacrements pour les malades inscrit l’onction dans la droite ligne du baptême. Comme l’exprime le Rituel, "la personne malade est conviée comme tout chrétien, à faire de sa vie une réponse personnnelle aux appels de Jésus Christ" (n° 20). L’onction peut devenir dès lors, le signe de la grâce de l’Esprit.

Si désespérée, si douloureuse, si obscure que soit la situation, Dieu peut s’y révéler présent. L’onction pourra favoriser à la fois la réconciliation avec le corps, ce corps abîmé, vulnérabilisé, parfois l’ombre de ce qu’il a été, la restauration de la communication sociale et l’intégration de la finitude, voire de la mort possible, autant de réalités déjà en oeuvre dans le sacrement de baptême.

En ce sens, et en ce sens seulement, on pourra parler de l’onction des malades comme d’un sacrement de guérison, car alors guérison et salut deviendront quasiment synonymes puisque allant jusqu’à accepter de guérir du désir de guérir.

Car dès lors, l’on aura compris que l’onction des malades ne concerne plus que les vivants. Elle ne concerne plus guère ceux qui sont dans le coma, c’est-à-dire sans plus de possibilité de gérer leur vie consciemment, elle quitte ceux qui sont trop proches de la mort. On lui préférera pour eux le viatique ou la recommandation des mourants. Ces "toujours vivants" ont conscience que malgré tout, la vie jusqu’à la mort vaut la peine d’être vécue devant Dieu.

En ce sens, l’onction des malades ouvre au Royaume promis, soit dès ici-bas, soit dans un avenir avec Dieu. Le sacrement des malades fait de celui qui le reçoit, le témoin d’une espérance plus large que lui-même. Il est signe de la grâce de l’Esprit toujours offerte, mais manifestée plus spécifiquement en cette imposition des mains et en cette onction. L’effet du sacrement devient donc précisément oeuvre spirituelle, à condition que ce spirituel soit incarné. Il touche bien sûr à l’espérance de vivre encore, mais comme dans une oeuvre de résurrection qui exprime que même avec un corps en miettes et en ruines, l’homme intérieur peut grandir. Celui qui libéré du superficiel, est capable de découvrir en sa vie des horizons jusque-là inexplorés.

Par cette onction sainte que le Seigneur, en sa grande bonté,

Vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Amen

Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. Amen

Qu’il vous sauve et vous relève... Qu’il vous délivre de votre volonté d’avoir mainmise sur votre avenir, qu’il vous installe dans le salut de Dieu ! Ainsi, le malade se trouve revêtu, comme habillé en quelque sorte de ce Dieu d’amour révélé par Jésus Christ, qui n’abandonne pas son enfant et qui le réconforte, le soutient, le sauve, le relève dans ces moments difficiles à traverser.

Il s’agit bien, comme en tout sacrement, de célébrer le mystère pascal, celui qui fait passer d’une vie à une

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