Lettre d'information

Les instrumentistes et les instruments (autres que l’orgue) dans la liturgie

Accueil > Musique > Les Ressources > Les textes du SNPLS > Les instrumentistes et les instruments (autres que l’orgue) dans la liturgie

accompagnent le chant, soit qu’ils jouent seuls. (…) Pour admettre des instruments et pour s’en servir, on tiendra compte du génie et des coutumes de chaque peuple. Les instruments qui, d’après le sens commun et l’usage courant, ne conviennent qu’à la musique profane seront exclus de toute action liturgique ainsi que des exercices sacrés de piété [1]. »

Enfin, comme le rappelle la Charte des organistes liturgiques, au sujet de tout musicien d’Église, « dans le dialogue permanent entre Dieu et les hommes, dont la liturgie est le lieu, l’homme répond de manière active et, entre autres, par l’expression musicale et le chant. En effet, la musique et le chant permettent d’atteindre un langage sacré et les paroles rituelles ne trouvent leur forme parfaite que dans l’art musical. D’autres arts, architecture, statuaire, peinture, vitraux, posent dans l’espace leur présence statique. Mais dans le plus modeste des édifices, la musique sacrée escorte et conforte l’action liturgique tout au long de son déroulement. Donc le musicien d’Église est chargé de favoriser la rencontre du peuple rassemblé avec Dieu. Il ne fait pas qu’apporter une décoration, il ne sacrifie pas le service de la liturgie à sa propre expression mais permet au chant sacré de trouver sa plénitude. C’est dire la haute responsabilité du musicien d’Église qui exerce une véritable "fonction ministérielle dans le service divin". Il est, à sa façon, serviteur du culte divin puisque "la musique sacrée a, en effet, pour but premier, que Dieu soit glorifié, et les hommes sanctifiés [2] " [3]. »

C’est dans ce cadre que le département Musique du SNPLS, en collaboration avec les « correspondants provinciaux » de musique liturgique, propose ce texte national d’orientations pastorales, musicales et liturgiques, validé par la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle (CELPS). Quels instruments peuvent prendre place dans la liturgie ? Quel est le rôle de ces

<< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 >>

[1] SACREE CONGREGATION DES RITES, instruction Musicam sacram (MS), 5 mars 1967, nos 62 et 63. Voir aussi la Présentation générale du missel romain (PGMR) de 2002, n° 393 : « [Les Conférence des évêques] ont également à juger quelles formes musicales, quelles mélodies, quels instruments de musique peuvent être admis pour le culte divin, pour qu’ils puissent vraiment être appropriés ou adaptés à un usage sacré. » Si l’Église invite ici à un certain discernement pour l’admission et l’utilisation des instruments dans la liturgie, il est toutefois peut-être plus difficile aujourd’hui de définir et de caractériser le génie musical d’un peuple, car l’éventail des langages musicaux est extrêmement ouvert et l’interculturalité très présente dans certaines communautés paroissiales.

[2] "Rituel" de bénédiction d’un orgue, n° 1057.

[3] Charte des organistes liturgiques, n° 1 : voir n. 1 plus haut.

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :