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Les instrumentistes et les instruments (autres que l’orgue) dans la liturgie

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s’accorderont soigneusement [1]. Ils auront aussi préparé à l’avance et avec soin leurs partitions, dans l’ordre de la célébration (éventuellement dans un classeur pour éviter tout désagrément provoqué par la chute des partitions ou du pupitre).

1. Un instrument monodique La fonction d’un tel instrument n’est pas nécessairement d’accompagner le chant en jouant la mélodie que chante l’assemblée mais aussi de dialoguer avec elle, par exemple en proposant de brefs interludes ou des contrechants. Cet instrument peut aussi prolonger l’homélie par une mélodie simple, écrite ou improvisée, ou encore habiter musicalement un moment de méditation.

2. Un instrument à percussion

La famille des percussions est très fournie et le choix des timbres est vaste. Certains instruments, plus sonores et plus percussifs, nécessiteront de la part de l’instrumentiste une vigilance au cours de ses interventions. Un lieu réverbérant comme l’est souvent une église rend difficile l’usage des percussions. Dans une telle acoustique [2], le discernement du musicien et sa connaissance de la liturgie lui permettront de trouver la juste expression de son instrument. Quand le percussionniste accompagne, il veille à ne pas couvrir le chant tout en lui apportant son soutien ; car la voix de l’assemblée doit rester première en liturgie. Bien pensé, un solo de percussions peut s’intégrer dans une célébration grâce à la richesse de ses timbres.

3. Un instrument polyphonique (clavier autre que l’orgue, guitare, harpe, cithare, etc.)

Ce type d’instruments peut accompagner le chant de l’assemblée ou du soliste. On sera attentif à l’équilibre sonore : une guitare ou une cithare à elles seules ne rempliront pas un grand édifice [3].

4. Ensemble instrumental sans orgue

On associera des instruments dont les timbres se marient bien entre eux, en évitant que deux instruments différents jouent à l’unisson (ex : flûte et violon, hautbois et clarinette, trompette et violon, etc.). Les instruments baroques, accordés au diapason ancien – c’est le cas de bien des orgues – ne sont pas compatibles avec les instruments accordés au diapason moderne. On sera attentif aux équilibres entre les timbres et les tessitures des instruments. Ainsi, une flûte dans le grave sera absorbée par une trompette dans l’aigu, alors que l’inverse peut bien sonner. Les timbres des instruments sont aussi caractérisés que les jeux d’un orgue. Une même mélodie ne peut être jouée indifféremment au violon, à la flûte ou au hautbois : bien que dans la même tessiture, leur rendu sonore ne sera pas

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[1] Sur des points plus techniques concernant l’accord avec ou sans orgue, voir plus bas, nn. 4 et 6.

[2] Attention, l’acoustique d’un lieu peut varier en fonction du nombre de personnes présentes.

[3] Pour les questions d’amplification, se référer au § 9 de la 1ère partie.

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