La Cathédrale de la Trinité de Laval
Érigé canoniquement le 30 juin 1855, à partir de secteurs géographiques du diocèse du Mans et du diocèse d’Angers, le diocèse de Laval a donc dû se trouver une cathédrale. La construction d’un édifice neuf n’étant pas à l’ordre du jour, l’église de la Trinité fût choisie pour devenir la nouvelle cathédrale du tout nouveau diocèse. Devenir cathédrale était une étape supplémentaire dans l’histoire riche en remaniements de cette église qui trouve ses origines au XIème siècle.
Vue extérieure de la Cathédrale
De la fondation à la cathédrale…
La Trinité au XIème siècle…
Ce fut vers 1070 que commença le chantier de la première église de la Trinité. A l’origine, elle avait le plan très simple des églises romanes avec une nef, un transept peu débordant et un chœur très court terminé par une abside, flanquée de chaque côté d’une absidiole. L’axe de l’église, orienté Nord-Est – Sud-Ouest (au lieu de l’être Est-Ouest), atteste à sa façon que l’église ainsi construite fut élevée au sein d’une agglomération déjà dense pourvue d’une enceinte dont le mur tout proche du côté occidental empêchait l’allongement dans cette direction, tandis que, du côté de l’Orient, le chœur n’eût pu être construit que sur un terre-plein artificiel empiétant beaucoup sur le terrain environnant. Les obligations ainsi créées par l’exiguïté de l’emplacement dont on disposait et par sa configuration expliquent l’orientation insolite de l’édifice tourné non vers l’Est, comme l’eût exigé une tradition solidement établie, mais vers le sud-est. Ces contraintes topographiques se feront sentir tout au long de l’histoire de l’église.
Plan de la Cathédrale de Laval
La Trinité au XIIème siècle…
Église paroissiale depuis 1160, la Trinité connaît une période de grands travaux. Les murs de la nef sont renforcés afin de recevoir des voutes d’ogives dites "Plantagenêts". De forme bombée, elles adoptent un profil similaire à celles de la cathédrale d’Angers, attestant ainsi du rayonnement de l’influence des rois d’Angleterre sur la province du Maine. L’érection de la Trinité au rang d’église paroissiale impose la création d’une cure. Déjà desservie par un religieux nommé par l’abbé de la Couture du Mans, l’église accueille un nouveau curé parrainé par le baron de Laval. Les deux hommes sont contraints à s’organiser et à exercer leur ministère alternativement à partir de deux presbytères situés dans la bien nommée “rue des curés”. Cette situation perdurera jusqu’en 1687.
Les travaux de la Renaissance
Au lendemain de la guerre de Cent ans, la Trinité connaît une deuxième phase importante de construction. Ainsi, en 1482, on détruit le chevet roman de l’église primitive afin
