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La cathédrale Saint Jean-Baptiste de Belley

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Un nouveau mobilier liturgique à la cathédrale de Belley

réalisé par Dominique Kaeppelin, juin 2008

La cathédrale Saint Jean-Baptiste de Belley : bribes d’histoire…

Mentionnée le 5 avril 722, la cathédrale primitive de Belley possède alors comme relique la moitié de la main droite de Jean-Baptiste, « paume de cette main avec l’annulaire et le petit doigt ».

Le chevet est reconstruit entre 1480 et 1520 en style gothique avec cinq chapelles rayonnantes et les sept arcades du chœur. A la Révolution, la cathédrale perd ses deux clochers et les reliques de saint Jean-Baptiste sont perdues.

En 1823, Mgr Alexandre-Raymond Devie (1767-1852) devient le premier évêque du nouveau diocèse tout juste reconstitué (1822) après une suppression d’un quart de siècle. Pendant les 29 années de son épiscopat, il joue un rôle de première importance dans le renouveau de l’Eglise catholique au sein de son diocèse. Son œuvre se caractérise surtout par un programme considérable de reconstruction des églises, sévèrement malmenées par la tourmente révolutionnaire et par le tremblement de terre de 1822. La cathédrale de Belley est bien sûr le fleuron de cette œuvre de bâtisseur.

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L’architecte lyonnais Antoine Chenavard (1787-1883), qui a construit le Grand Opéra de Lyon, réédifie la nef, le transept et la façade de la cathédrale en style gothique, offrant alors l’exemple vivant d’une résurrection de l’architecture médiévale en plein 19e siècle. Le chœur du 15e, la porte Nord du 12e sont conservés. Les travaux vont durer de 1835 à 1851. La cathédrale sera consacrée le 2 juillet 1878 par Mgr Marchal.

Propriété de l’Etat français, la cathédrale a été classée Monument historique le 30 octobre 1906.

La décoration intérieure, fruit d’artistes novateurs

La nouvelle cathédrale reçut, après la mort de Mgr Devie en 1852, un décor peint homogène qui fait d’elle une des églises de Rhône-Alpes les plus représentatives de l’art religieux du 19e siècle. Plusieurs artistes ont travaillé à la réalisation du programme iconographique entre 1869 et 1875 parmi lesquels le peintre lyonnais Antoine Sublet (décorateur de Saint-Bruno des Chartreux à Lyon), des peintres bourguignons, ainsi que le chanoine Taconnet. L’intérêt du décor réside en particulier dans la coexistence, dans le même édifice, de plusieurs techniques employées à la fin du 19e siècle, ce qui permet de dresser un véritable catalogue des techniques les plus usuelles en matière de décor peint : peintures à fresques, peintures murales à l’huile et à la cire, peintures à l’huile sur papier marouflé, huiles sur papier et toiles marouflées sur le mur.

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Les vitraux datent de la reconstruction de la nef ; ceux du chœur reçoivent un programme iconographique plus complexe, représentant

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