La cathédrale Sainte-Marie est placée au sommet de la butte qui domine l’Adour et la Nive au cœur de la vieille ville de Bayonne. Classée Monument historique dès 1862, la cathédrale est inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1998 dans le cadre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle de la côte.
L’édifice actuel s’élève sur l’emplacement de l’ancienne cathédrale romane. Les parties les plus anciennes, l’abside et le déambulatoire, ont été construites au XIIIe siècle et sont marquées par l’influence du gothique champenois.
Les travaux se sont poursuivis aux XIVe et XVe siècle avec la construction du transept, de la nef centrale avec sept travées, des bas-côtés ; pour l’essentiel la cathédrale de Bayonne appartient au style gothique rayonnant.
© G. Dubasque
Sur les clés de voûte armoriées et peintes s’inscrit l’histoire médiévale de la cité : ici les armes de France (lys d’or) et d’Angleterre (léopards), là une représentation de la célèbre nef bayonnaise : avec ses agrès, ses mâts, son château et son équipage, elle symbolise la puissance navale de la ville.
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Par le bras sud du transept on accède à l’actuelle sacristie où se trouve un double portail en pierre qui donnait accès, à l’origine, au cloître. Avec ses deux tympans dédiés, l’un au Christ du Jugement dernier et l’autre à la Vierge, ses grandes statues d’apôtres aux pieds-droits, c’est un chef d’œuvre de la sculpture du XIIIe siècle qui s’apparente aux œuvres franco-champenoises.
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Quant au beau cloître du XIVe siècle, conservé sur trois côtés, il est un des plus spacieux de France et servait au Moyen-âge de lieu de réunion aux assemblées de « voisins » ou de corporations.
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Du XVIe au XVIIIe siècle se sont poursuivis les travaux d’aménagement ou de décoration intérieure de la cathédrale : mobilier, tableaux, vitraux : un des plus beaux étant celui de la prière de la Cananéenne daté de 1531 dans la chapelle Saint-Jérôme.
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Au XIXe siècle, la cathédrale, mise à mal par le temps et les destructions révolutionnaires, est l’objet de restaurations et de créations de grande envergure par l’architecte Emile Boeswillwald sous l’épiscopat de Mgr Lacroix (1838-1878) : le long du bas-côté sud, ouverture de la chapelle paroissiale Saint-Léon et de la sacristie qui lui fait suite au dépens d’une galerie du cloître ; aménagement du chœur dans le style néo-gothique, peintures et nouveaux vitraux ; à l’entrée ouest, restauration de la tour sud, construction de la tour nord, et élévation des deux flèches qui dominent fièrement la ville.
Intérieur de la cathédrale. Photographie © G. Dubasque
Différents travaux de
