La cathédrale Saint Etienne de Bourges, inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1992 se dresse fièrement au sommet de l’oppidum romain de l’antique Avaricum.
En chantier dès 1195 sur ordre de Henri de Sully, archevêque de Bourges, primat d’Aquitaine, succédant à des édifices romans des XIème et XIIème siècle, elle est réalisée en deux phases : 1195-1214 et 1215-1230.
Chevet de la cathédrale
C’est sous l’épiscopat de Saint Guillaume, (Guillaume du Donjon, archevêque de 1199 à 1209), que la construction du choeur se poursuit. Elle n’est dédicacée qu’en 1324, mais dès 1214 le chœur était déjà en service pour la liturgie. Elle dépasse alors le fossé du rempart gallo-romain et l’on doit construire une église basse, faussement appelée crypte, pour élever le chevet et amener le chœur à niveau avec la nef.
Ses caractéristiques :
Construit sur un plan basilical, sans transept, à l’image de Saint Jean de Latran à Rome, elle présente un grand vaisseau à cinq nefs, une nef centrale de 127 m de long, à voutes sexpartites ouvertes sur deux doubles collatéraux qui l’épaulent, sans tribune, d’où une élévation pyramidale à cinq niveaux, deux de pierre, trois de lumières.
Les cinq nefs s’ouvrent à l’Ouest par cinq portails sculptés, entre les deux tours qui encadrent le « Grand Housteau », gigantesque verrière composée d’une rose dominant six lancettes.
Les cinq chapelles rayonnantes à l’Est, sont posées en poivrière sur les contreforts du chevet de l’église basse.
A l’extérieur, des arcs boutants à double volée assurent le contrebutement de l’édifice ; l’énorme pilier butant du XIVème renforce la tour sud de la façade. Les portails latéraux Nord et Sud sont d’origine romane (vers 1160). A partir du XVème siècle, des chapelles latérales sont percées dans les bas-côtés.
Le jugement dernier
Portails
Le 31 décembre 1506, c’est la tour Nord qui s’écroule et qui sera reconstruite en style flamboyant , c’est la Tour de Beurre .
La Cathédrale est célèbre pour ses vitraux du XIIIè siècle du déambulatoire et pour sa collection de vitraux dont le vitrail de l’Annonciation, de renommé mondiale, du XVème siècle dans la chapelle Jacques Cœur, argentier du roi Charles VII.
Vitrail de l’Apocalypse
Vitrail de la chapelle Thuillier
Les grandes orgues de 1664, une Horloge astronomique de 1424, le gisant du duc Jean de Berry sont à admirer.
Edifice exceptionnel et méconnu, la cathédrale Saint Etienne de Bourges mérite le détour.
Texte et Crédits photographiques : Amis de la cathédrale de Bourges
Informations pratiques :
La cathédrale est ouverte
