Lettre d'information

La communication dans l’assemblée

Il s’agit d’un thème essentiel de notre réflexion et de notre action. Les raisons en sont à la fois d’ordre théologique, d’ordre pastoral et d’ordre pratique.

Raison théologique

La liturgie est toute entière "communication" entre Dieu et son peuple.

Tout ce dont se compose la célébration : paroles, chants, gestes, ministères, etc... n’est jamais une simple chose de ce monde (comme serait enseigner, faire de la musique, manger ensemble, etc.). Chaque action, chaque objet, sont pris comme des "signes" ; c’est-à-dire qu’ils renvoient toujours à "autre chose". Par eux, tantôt Dieu nous fait signe (Dieu nous parle ; Dieu se donne à nous en nourriture) ; tantôt nous posons ce signe pour Dieu (d’adoration, de supplication, de louange).

Dans les signes de la liturgie, nous communiquons avec Dieu, par Jésus-Christ, dans l’Esprit, soit pour recevoir sa grâce, soit pour lui rendre un culte spirituel. On exprime la même chose en disant que la liturgie est d’ordre sacramentel, comme le Verbe incarné qui est communication (Médiateur) entre Dieu et les hommes ; comme l’Eglise qui est médiation du salut : "à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et l’unité de tout le genre humain (Lumen Gentium, 1).

Raison pastorale

La communication se fait toujours, dans la liturgie par des signes sensibles (personnes, actions, objets). Le rôle de la pastorale liturgique est précisément d’assurer une participation vraie à ces signes, c’est-à-dire d’assurer le passage des choses visibles aux réalités invisibles.

Or, il y a à cela deux conditions : Il faut d’abord croire en Jésus-Christ puisque c’est toujours lui qui est "désigné" dans la liturgie (Il est la Parole, le Pain, la Lumière, etc..) ; c’est lui seul qui donne leur sens propre aux sacrements et mystères ; sans Lui, il ne se "passerait" rien dans nos assemblées.

Mais i faut aussi que les signes sensibles utilisés dans la célébration soient un "moyen" effectif de communication, c’est-à-dire qu’il faut qu’ils aient "du sens" pour les hommes qui célèbrent (par exemple, si j’ignore la langue utilisée dans la prière, je ne puis vraiment parler à Dieu), et que cela les porte dans "le bon sens" (par exemple , le geste employé pour vénérer l’autel doit inspirer le respect et non le manque de respect - ce qui peut exclure le baiser en certaines civilisations).

Raison pratique

La question qui se pose est celle de la communication des sens.

Ne dit-on pas sans cesse, à propos de telle traduction, de tel geste, de telle cérémonie : "Cela ne passe pas !" Et on conclut : il faut changer cela ! Mais que faut-il changer ?

La réalité sociale de l’assemblée liturgique

Pas de liturgie sans assemblée

La liturgie est un "service public", où le Seigneur sert et sauve son peuple, où le peuple sert et célèbre son Dieu.

Comme lorsque Jésus lava les pieds de ses disciples ou leur rompit le

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