Lettre d'information

La communication dans l’assemblée

rassemblements cutuels.

De ce fait, une certaine structuration formelle est nécessaire, on en fonction d’un caporalisme plaqué du dehors par les clercs, mais en fonction des déterminations spécifiques du rassemblement cutuel pour que ce dernier devienne "assemblée", c’est-à-dire consentement vécu à une action conjointe dont les épisodes seront réalisés par des participants à des rôles relativement statutaires : président, lecteur, chanteurs, organiste, servants... et dont les modalités sont ainsi prédéterminées normalement dans un minimum de rituel.

3) Les relations verticales

Il y a relation "verticale" lorsque "tous les individus ensemble et chacun en particulier sont en communication directe avec le même émetteur" (D.H.). La relation "horizontale" au contraire est celle qui peut s’opérer directement d’individu à individu par des canaux qui ne sont pas prédéterminés dans l’organisation.

- Il y a relation horizontale lorsque plusieurs personnes prennent part effectivement à la même conversation

- Il y a relation verticale dans la classe où un professeur enseigne des élèves.

La relation verticale peut découler de la nature de l’action : si un chanteur chante, si un professeur enseigne, on écoute. Mais elle vient aussi de la constitution même du rassemblement qui impose certaines déterminations. Alors, que, dans un petit groupe, on passe sans même s’en apercevoir de la verticalité à l’horizontalité et vice-versa (par exemple dans certaines discussions "tables ronde"), dans un grand groupe, la relation est nécessairement canalisée ; elle passe par des rôles formels. Bien plus, l’horizontalité est rendue quasi matériellement impossible, ne serait-ce que par les données architecturales concues en fonction de relations verticales (proclamation, écoute, visibilité des ministres, orientation collective des regards vers le même point...).

Tout cela est-il vrai aussi dans la liturgie ?

Ces analyses sont-elles encore valables dans le cas de l’assemblée liturgique ? Toute assemblée, quelle que soit sa dimension, ne devrait-elle pas garder le caractère interpersonnel du petit groupe pour être une authentique assemblée de frères ? Ne devrait-elle pas refuser tout "rôle" formel pour être événement du salut toujours nouveau ? n’implique-t-elle pas nécessairement des relations horizontales, comme sont le chant, la proposition d’intentions personnelles de prière, le geste de la réconciliation, la prière partagée, etc ?

Il y a là-dessous une visée juste et essentielle : celle qui est impliquée "en sacrement" dans le mystère même de l’assemblée et dans la "communion". Mais au niveau de la célébration, les lois humaines de la vie des groupes demeurent ce qu’elles sont. Il faut bien le comprendre pour ne pas rêver de choses impossibles et pour situer correctement la célébration elle-même.

1. Petits, moyens et grands groupes

De soi,

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