Lettre d'information

La communication dans l’assemblée

habituellement des membres de diverses communautés.

Lorsqu’on parle de communauté liturgique, ce n’est donc pas au sens technique des sociologues mais en un sens large et courant, pour désigner tout ce qui, dans la célébration, est vécu et ressenti comme commun.

Groupe

On entend généralement parler de groupe, au sens large, chaque fois que des personnes diverses ont quelque chose en commun : groupe ethnique, groupe parlementaire, etc.

Notion

Mais ce mot est désormais employé en psycho-sociologie pour désigner une réalité sociale bien délimitée, "un ensemble restreint d’individus où chacun des participants perçoit les autres dans leur existence personnelle" (D.H.). Par exemple, dans une classe d’une quinzaine d’élèves, chaque élève est pour chacun des autres un nom, un prénom, une silhouette, un ensemble de traits de caractère, de capacité scolaire, etc.

Dimension optimale

Pour que, dans un groupe, chaque individu soit perçu par tous les autres dans son existence personnelle, il ne faut pas dépasser un certain nombre, dont le seuil maximum se situe aux environs de la quinzaine. Au-delà, en effet, la perception devient sélective et lacunaire : on repère certaines personnes ; les autres sont pratiquement éliminées du champ perceptif en tant que personnes distinctes.

Liturgie de groupe

Chaque fois que, dans une célébration, on voudra mettre en relief les valeurs interpersonnelles impliquées par le sacrement (pardon mutuel, échange des "réponses" à la Parole, communion fraternelle), on peut l’obtenir plus efficacement si l’assemblée a la dimension et la nature d’un "groupe" ainsi délimité. Il faut alors distinguer deux cas :

a) Le cas du groupe qui rassemble des personnes n’ayant pas encore entre elles un mode de relations vraiment personnelles et qui va les "tisser" dans l’acte même de la célébration. Cela suppose alors que chacun puisse s’exprimer et se situer personnellement avant ou pendant la célébration.

b) Le cas du groupe où les participants sont déjà liés par quelque chose de commun : parenté, expériences communes, célébrations antérieures, etc. On peut arriver très vite à la réalité "groupe" - mais aussi avec des risques supplémentaires de méprises sur la nature de la véritable communion liturgique.

Public

Comme pour la notion de groupe, le substantif "public" est à prendre ici dans un sens précis : l’ensemble des personnes qui composent une assemblée. Le public se caractérise de plusieurs manières par rapport au groupe :

1) Le caractère contraignant du nombre

Au-delà d’un certain nombre on ne se perçoit plus les uns les autres dans son existence personnelle. C’est le cas quand on entre, en général, dans une salle de cinéma ou une église normalement remplies. La réaction est autre que si on entre, par exemple, dans un salon. Au lieu de se situer et de s’ajuster par rapport à

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