Lettre d'information

La communication dans l’assemblée

psychologie de la société, anthropologie culturelle) peuvent être sur ce point d’une aide considérable pour la pastorale.

L’expérience et le bon sens et les assemblées n’ont pas attendu, pour fonctionner, les sciences modernes ! Observons toutefois que nos assemblées liturgiques contemporaines posent une quantité de problèmes relativement nouveaux et fort complexes que l’empirisme pastoral ne suffit pas toujours à résoudre.

Assemblée et communauté, groupe et public

Le terme d’assemblée apparaît désormais consacré par le renouveau liturgique pour désigner cette réalité bien particulière qu’est la réunion d’hommes croyant au Christ, venus pour célébrer ses mystères dans la liturgie de l’Eglise.

La notion d’assemblée liturgique est donc surtout théologique. Elle peut désigner les réalités humaines et sociales les plus diverses : un groupe de quatre personnes ou un congrès de dix mille ; des gens qui se connaissent ou qui ne se connaissent pas, qui participent ou non, etc.

Pour entreprendre une action pastorale sur l’assemblée, il faut regarder les choses de plus près et analyser les diverses manières pour les fidèles d’être ensemble dans telle ou telle célébration.

C’est ainsi que la sociologie comme la psychologie des groupes distingue plusieurs types de relations sociales qu’il faut connaître.

Communauté

Le terme de communauté est employé courramment dans des sens peu précis, alors que les sociologues lui donnent un sens bien défini.

Au sens large, on parle de communauté chaque fois qu’on veut exprimer qu’on a quelque chose en commun : communauté internationale (solidarité humaine), nationale, locale, familiale, etc. ; communauté ecclésiale, paroissiale, monastique, etc. ; communauté de biens, d’intérêts, d’idées, de goût, de foi, etc.

Au sens strict, "la communauté suppose normalement un territoire à l’intérieur duquel l’individu trouve à accomplir ses divers besoins et acquisitions sociales" (1). Ainsi fut, du point de vue social, le village rural traditionnel, modèle qui est de plus en plus supplanté par celui de la ville dans une société en voie d’urbanisation.

Appliquée à la réalité ecclésiale, cette notion de communauté convenait assez bien à la paroisse traditionnelle (communauté chrétienne) ; elle convient encore dans le cas particulier de la communauté monastique. mais dans la société urbanisée, la communauté ecclésiale ne s’identifie plus à la paroisse traditionnelle : elle est à la fois plus large et intégrant des groupes spécialisés plus restreints.

Conclusion : la communauté ecclésiale (urbaine ou régionale) ne s’identifie pas à l’assemblée liturgique. Celle-ci est un mode d’être ensemble particulier, répondant à une fonction déterminée de l’Eglise : la fonction liturgique. L’assemblée liturgique est plus retreinte que la communauté chrétienne. En revanche, elle réunit assez

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