Lettre d'information

La communication dans l’assemblée

pain, Dieu, pour servir son peuple, se sert du ministère des personnes humaines. Il n’y a donc pas de liturgie sans que des personnes "fassent signe" à d’autres personnes (c’est-à-dire sans ministre) ; pas de liturgie sans le peuple auquel Dieu fait signe.

Cela suppose toujours un rassemblement, si petit soit-il - minimum deux personnes, comme dans la confession individuelle : le pénitent, qui vient se réconcilier avec Dieu et l’Eglise ; le prêtre, ministre de Dieu et de l’Eglise.

Tous les sacrements sont des actions publiques et supposent une assemblée. Sauf exceptions justifiées, il n’y a de liturgie solitaire qu’à l’état violent : par exemple la messe est un repas commun qu’on prend seul ; le bréviaire est l’office de l’Eglise qu’on célèbre seul, etc.

Hommes assemblés : mystère de communion

Comme toute réalité liturgique, le fait "d’être ensemble" pour les hommes qui sont là, constitue tout à la fois une réalité humaine, et un évènement de l’histoire du salut. Dans l’assemblée, le Royaume de Dieu arrive.

Bien plus, la réalité humaine des hommes assemblés est elle-même "signe" de la réalité divine du Royaume, rassemblant tous les hommes pour les unir avec Dieu et entre eux. Ainsi l’assemblée est mystère (à la fois manifestation et réalité) de communication dans l’esprit, parce qu’elle est le signe même de l’Eglise, c’est-à-dire qu’elle manifeste et réalise le rassemblement du peuple de Dieu.

Théologie et anthropologie

On peut donc étudier l’assemblée liturgique de deux points de vue :

a) En tant que mystère, on peut faire la théologie de l’assemblée chrétienne. On étudiera ses caractéristiques : rassemblement dans la foi, où le Christ est présent et agissant, regroupant sans distinction tous les croyants, en une structure hiérarchique, dans une visée eschatologique, etc.

Tout cela est nécessaire pour faire la catéchèse de l’assemblée. Cet aspect a été particulièrement bien étudié et mis en lumière depuis le renouveau liturgique contemporain. (1)

b) En tant que réalité sociale d’hommes se trouvant ensemble, l’assemblée liturgique est un donné humain qui a ses composantes et ses lois : un individu ne réagit pas de la même manière s’il est avec dix personnes ou avec dix mille, s’il connaît ou ne connaît pas les autres, s’il est du pays ou étranger, etc...

Si pour enseigner la grammaire à John, il faut d’abord connaître John, et pas seulement la grammaire, pour célébrer une bonne liturgie, il ne faut pas seulement en connaître la théologie, il faut encore savoir qui sont ceux qui doivent la célébrer et comment se comporte l’assemblée.

Connaître l’assemblée

Connaître l’assemblée, ce n’est pas seulement connaître les individus dont elle se compose. Cela est fort souhaitable, mais insuffisant. Il faut encore savoir leurs réactions quand ils sont ensemble. Certaines sciences de l’homme (sociologie,

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