En automne 2010, le Père Frédéric Benoist, prêtre modérateur du secteur Pantin, Le Pré St-Gervais, Les Lilas a répondu à notre demande et est venu nous raconter l’histoire de la nouvelle Eglise des Lilas qui sera consacrée dimanche 30 janvier.
L’objectif pour le département art sacré est simple : témoigner à travers cet exemple des étapes d’un projet de construction contemporaine d’église, de l’embryon du projet jusqu’à son inauguration en passant par toutes les étapes qui jalonnent ce chantier ; la présentation d’un programme liturgique, le choix des artistes, les relations Commune/curé affectataire/artiste/CDAS...
L’origine du projet
La création d’une nouvelle église était nécessaire pour deux raisons. Tout d’abord, la ville des Lilas est en pleine transformation urbaine ; construction de nouvelles résidences, aménagement de la porte des Lilas, et la couverture du périphérique. Ensuite, l’église actuellement affectée inaugurée en 1887 devait avoir une durée de vie de 20 ans...c’est elle qui accueille encore aujourd’hui les paroissiens des Lilas, son état de vétusté est donc avancé, et le manque de places est significatif. Il a donc été convenu qu’à l’issue de la création de la nouvelle église, située juste à coté de celle de 1887, l’ancienne serait démolie et à sa place verrait le jour un centre paroissial.
"En quelque sorte aujourd’hui, la mairie et l’architecte répondent aux attentes du début du XXème siècle de nos ancêtres qui espéraient déjà une église nouvelle."
Ici, le statut juridique de la nouvelle église est donc particulier puisque bien que nouvelle, cette église s’inscrit dans le cadre juridique de l’ancienne (conformément au principe de continuité du culte) et est donc propriété de la commune.
Le soutien infaillible de la commune
Le maire a tout de suite soutenu le projet. Une relation de confiance s’est établie entre le maire et le curé. Le Père rajoute en rigolant : "Le maire adjoint communiste m’a également renouvelé toute sa confiance !"
"Répondre aux besoins d’une communauté", telle était l’exigence de l’architecte
Trouver le "bon architecte", celui qui concilie la modernité, une esthétique des lignes, un choix réfléchi des matériaux et qui soit en même temps au service de la liturgie n’est pas une mince affaire.
Un concours d’architecte a été lancé.
Le jury était composé d’1/3 de la communauté paroissiale, d’1/3 d’élus et le dernier 1/3 d’architectes de métier.
Le responsable CDAS faisait partie de ce jury et a tenté d’apporter des conseils quant à l’aménagement de l’espace dans l’esprit de la liturgie Vatican II. Il a particulièrement insisté sur l’importance d’un aménagement "participatif" des bancs des paroissiens, par une disposition en demi cercle autour du chœur. Nous le verrons, ce conseil ne sera pas appliqué par la suite. Roland Bansard,a joué un rôle important dans la
