La culture et le patrimoine culturel chemins spirituels pour notre temps,
discours d’introduction du Père Jean-Marie Gaudron, responsable de la CDAS de Limoges
Ce thème que va aborder en forme de témoignage le Père Jean Pierre Longeat ce soir est proche du programme de notre rencontre régionale d’art sacré : Regards sacrés, Regards profanes ou différentes approches des lieux et des objets de culte et les enjeux qui s’y rattachent.
La DRAC du limousin consacre les conférences des jeudis du patrimoine aux reliques et reliquaires. Au cours de son exposé du 22 janvier « reliques et reliquaires dans les trésors d’églises » Madame Marie Anne Sire a rappelé le souci des conservateurs du patrimoine « il s’agit de rendre intelligible à des publics de tous âges et de toutes confessions ce qui sous-tendait le culte des reliques du Moyen Age à nos jours » problématique voisine de celle de Régis Debray dans son rapport sur l’enseignent du fait religieux à l’école. Le phénomène culturel et religieux que sont les ostensions nous rappelle que culte et culture sont de la même famille et s’entretiennent mutuellement à dire l’origine et l’altérité. Il y a nous ce soir : l’approche de l’art et de son mystère, c’est à coup sûr contempler dans le tableau ou l’œuvre d’art les formes, les couleurs, les mouvements, la musique, le cri. Ecouter la poésie mystique ou le regard croisé d’un traducteur et d’un poète c’est laisser les mots s’ouvrir à l’intime. Ce n’est pas rien aujourd’hui d’ouvrir ces espaces de contemplation et de communion. Il y a les artistes et leurs œuvres, leur lieu de vérité c’est l’atelier. Sylvain Dubuisson le dit à sa façon : « chacun aurait une intelligence particulière de la spiritualité mais l’œuvre ne serait rien si elle n’était partagée ». C’est dans cet esprit que nous avons invité le Père Jean Pierre Longeat pour qu’il effectue avec nous ce passage : culture et patrimoine un chemin spirituel. Vous êtes limousin né en 1953 ; très tôt vous vous passionnez pour la musique après des études à gay Lussac et au conservatoire vous obtiendrez à 18 ans un prix de hautbois du conservatoire de Paris. Vous vivez à Paris pour quelques années. En 1975 vous le musicien choisissez le silence et vous entrez à l’abbaye de Ligugé pour être moine. En 1990 à trente sept ans vous êtes élu Père Abbé de la plus ancienne abbaye d’occident. Vous partagez votre vie et vos convictions dans deux livres « Parole d’un moine en chemin » en collaboration avec Monique Hebrard et « Vingt quatre heures de la vie d’un moine » ainsi que dans des émissions sur les radios chrétiennes face aux chrétiens.
Votre témoignage s’articulera en trois moments avec des pauses musicales en compagnie de Marie Agnès Martineau et de regard sur des œuvres d’émail de l’atelier de Ligugé et de la galerie du canal.
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