Cette journée réunissait 113 participants venus des diocèses de France.
Le thème choisi cette année portait sur la paramentique, c’est-à-dire les vêtements liturgiques.
Ce choix de thème repose sur plusieurs raisons. C’est un patrimoine rare et précieux, dont on parle peu, et qui, au fil du temps, a souvent subi des dégradations dues à un manque d’entretien ou à des mauvaises conditions de conservation. Par son ancienneté et sa beauté, le vêtement liturgique mérite une meilleure mise en valeur que ce soit dans sa conservation ou par des expositions. C’est également un patrimoine liturgique porté tous les jours et qui mérite qu’on connaisse son histoire, sa conservation, sa restauration et sa confection.
Pièce du dépôt de saint André de Bohon
Une première intervention a permis de « planter le décor » et de dresser un rappel des différentes étapes historiques de ce textile grâce à l’exposé d’un jeune doctorant en histoire de l’art, Monsieur Jean-Baptiste Simon, « Les vêtements liturgiques à travers les âges ».
Cette présentation descriptive et historique fut ensuite éclairée par une intervention de Madame Judith Kagan, conservateur général du patrimoine et Chef du bureau de la conservation du patrimoine mobilier et instrumental à la sous-direction des monuments historiques au Ministère de la Culture et de la Communication. Après avoir rappelé les fondements juridiques auxquels il convient de se référer pour mieux protéger et conserver le patrimoine mobilier, Madame Kagan a ouvert les portails du Ministère de la culture qui propose un accès aux bases d’inventaire du patrimoine mobilier (Palissy). Madame Kagan insista aussi sur l’importance d’une collaboration entre les CDAS et les conservateurs du patrimoine locaux (CAOA) ainsi qu’avec les maires des communes dans le sens d’une meilleure mise en valeur du patrimoine dont font partie les vêtements liturgiques.
Sœur Annie, cistercienne de l’atelier de la Merci-Dieu, a présenté un enseignement vivant sur la création contemporaine des vêtements liturgiques réalisée par les religieuses de son monastère.
L’après-midi fut ponctuée par la présentation en images des facteurs et des effets de dégradations des textiles liturgiques ainsi que des moyens d’y remédier, présentation exposée par deux conservateurs /restauratrices textiles, Mesdames Isabelle Bedat et Patricia Dal Pra.
Enfin, la présentation d’un musée d’art sacré et de sa collection de paramentique par son conservateur, Monsieur Bernard Berthod, a permis de témoigner d’une expérience réussie de création d’un musée d’art sacré dans le diocèse de Lyon proche de la Basilique de Fourvière.
Cette journée fut riche par le nombre et la qualité des interventions.
Chasuble XVIIIème. Musée diocésain de Blois
