Les cinquantenaires d’aujourd’hui se portent plutôt bien. Leurs enfants sont devenus adultes et si l’on parle de crise de la cinquantaine, c’est parce que l’on y pèse les fruits des décennies précédentes et que l’on s’interroge sur ce qui est durable et ce qui l’est moins. Reste que les attitudes sont diverses au moment du bilan : avec les bienfaits, il y a aussi les erreurs à assumer, les regrets et certains s’y perdent. Rien que de très humain dans un processus vivant.
Mais Célébrer n’étant pas un magazine de vulgarisation psychologique, c’est bien de liturgie dont il s’agit ici et des 50 ans de la promulgation de la Constitution Sacrosanctum concilium, le 4 décembre 1963. A ce premier texte majeur du concile Vatican II, voté à la quasi-unanimité par les Pères conciliaires, de nombreuses publications (La Maison-Dieu, notamment), des colloques , ainsi que le dossier de ce numéro, sont consacrés.
Comme pour tout texte, il est nécessaire d’en analyser la genèse et le contexte, et il faut bien sûr se réjouir de son actualité et de sa profondeur. Mais une fois accompli ce travail scripturaire, les questions apparaissent en pleine lumière : si la liturgie est bien source et sommet de la vie chrétienne, si elle est la fondation d’un esprit chrétien, que signifie, au moins en Occident, le vide des assemblées dominicales ? Pourquoi les Ecritures sont-elles si peu perçues comme parole de Dieu ? Comment se fait-il que les fidèles envisagent la prière eucharistique uniquement comme étant la prière du prêtre ? Et bien d’autres questions encore.
La visée du Mouvement liturgique qui a précédé Vatican II n’était pas seulement un préalable à la réforme de la liturgie, elle en donnait l’esprit afin que les hommes et les femmes puissent prendre part à la louange divine, y reconnaître l’amitié sans faille du Seigneur et la sollicitude de l’Eglise à leur égard.
Alors, n’y aurait-il pas à reprendre la route tracée par le Mouvement liturgique, à repenser pour aujourd’hui son intuition pastorale d’une liturgie connectée au vivant, à l’inverse des shows médiatiques, quel que soit leur style ? Une liturgie qui nous touche avec délicatesse là où le silence et la beauté s’adressent au coeur et nous rendent fraternels ? Cette liturgie-là est par nature imparfaite mais c’est là oeuvre de Dieu.
Sophie Gall-Alexeeff
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