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Temps de l’Avent : Les grands témoins de l’attente

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L’Avent ouvre le rideau sur une nouvelle année liturgique. Il préside à sa manière à l’avènement d’un cycle dont Pâques est le centre vivifiant. Aussi tourne-t-il nos regards et notre attention vers ce point, qui catalyse la mémoire du mystère de notre salut, en nous faisant entrer dans l’ultime préparation de sa réalisation. La liturgie de l’Avent nous fait entendre les annonces directes de la venue du Messie à travers les trois figures que sont Isaïe, Jean Baptiste et Marie. Isaïe parce qu’il est le chantre de l’espérance et de la joie messianique, Jean Baptiste parce qu’il désigne le Messie et Marie parce qu’elle est celle en qui le Messie prit chair en ce monde.

Entrée en scène

Les premières semaines de l’Avent, jusqu’au 16 décembre, sont centrées sur les oracles du prophète Isaïe. La lecture semi continue quotidienne nous fait traverser le livre d’Isaïe des chapitres 2 à 56. Les dimanches de l’année A et B complètent ce corpus. Ces lectures de l’Ancien Testament portent vive l’espérance d’un peuple qui a su attendre au long des siècles la réalisation des promesses de Dieu. Elles offrent donc une matière forte pour soutenir l’espérance chrétienne dans les premières semaines de l’Avent qui font essentiellement mémoire de l’attente de la venue du Christ en gloire. De fait, nous attendons « de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ » (1 Co 1, 7, 1er dimanche de l’Avent B), et chaque croyant a à maintenir sa foi et son espérance « jusqu’à ce qu’il vienne » de manière définitive. À partir du Jeudi de la 2e semaine jusqu’au 16 décembre, Jean Baptiste fait son apparition dans les Évangiles quotidiens et nous découvrons son rôle dans l’histoire du salut. En complément, les 2e et 3e dimanches de chaque année, nous entendons sa prédication. La semaine préparatoire à Noël, du 17 au matin du 24 décembre, est centrée sur la lecture continue des annonces de la naissance du Christ qui se trouvent rapportées aux premiers chapitres des Évangiles de Matthieu et de Luc et où apparaît la dernière grande figure de l’Avent qu’est Marie. Le 4e dimanche de l’Avent s’arrête, lui aussi, sur la figure de Marie à travers l’Annonce à Joseph (année A), l’Annonce à Marie (année B) et la Visitation (année C).

Itinéraire d’espérance

Lorsque la liturgie organise l’entrée en scène de ces trois grandes figures, elle ne le fait pas en passant d’une personne à l’autre. Elle le fait à la manière des vagues qui s’engendrent l’une l’autre. Isaïe n’a pas fini de délivrer son message d’espérance que Jean Baptiste apparaît montrant du doigt l’objet de cette espérance. Jean Baptiste n’a pas fini d’inviter à la conversion que Marie est déjà présente dans la généalogie du Christ. La liturgie mêle sans heurts le passé, le présent et l’avenir, elle nourrit notre présent de

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