Comme le temps où Jésus s’est retiré dans le désert, le carême compte 40 jours et c’est pour revenir à l’essentiel. Le peuple hébreu a lui-même traversé le désert pendant 40 ans avant de connaître la Terre promise.
Il nous faut bien prendre un peu de temps pour écouter les appels de Dieu : c’est la raison pour laquelle des hommes et des femmes ont vécu volontairement dans le désert. Ce sont les ermites. C’est un temps d’épreuve parce qu’on est seul et que le désert n’offre pas beaucoup de distractions ; c’est un temps de rencontre de Dieu et de conversion parce qu’il y a toujours quelque chose à changer en nous pour donner au Seigneur toute la place qu’il mérite dans nos vies. Attention ! Il ne s’agit pas de faire des sacrifices pendant le carême, sans savoir comment ils nous permettront de nous rapprocher de Dieu. Mais se convertir, préparer notre cœur à fêter la Résurrection du Christ nécessite des changements, parfois difficiles, pour mieux vivre en disciples du Christ ! La liturgie change pendant le carême : il n’y a plus ni « Gloire à Dieu » ni « Alléluia ». Nous ne retrouverons ces chants de fête qu’à Pâques : alors toute l’Eglise renouvellera l’esprit de son baptême avec les catéchumènes qui seront baptisés à la veillée pascale.
Père Éric BEAUMER