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Le Centre d’art sacré contemporain de Lille

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À Lille, le Centre d’art sacré contemporain, un carrefour de la foi et de la culture

En décembre 2003, à l’initiative de Mgr Gérard Defois alors évêque de Lille, la partie moderne de la crypte de la cathédrale Notre-Dame de la Treille est devenue Centre d’art sacré contemporain (CASC). Elle abrite désormais les œuvres de la collection Delaine, peintures et sculptures d’artistes des XXe et XXIe siècles, sur le thème de la Passion du Christ. Ce Centre, situé dans le cœur historique de la ville, se trouve naturellement sur le chemin des nombreux touristes qui sillonnent Lille, qui fut « capitale européenne de la culture » en 2004. Il est devenu aussi un lieu pastoral vivant, au carrefour de la foi et de la culture.

À partir du milieu du XIXe siècle, la bourgeoisie lilloise, espérant que sa cité abriterait un siège épiscopal, avait entamé l’édification d’une basilique dédiée à Notre-Dame de la Treille, à l’endroit précis où, selon la légende, se trouvait l’île à l’origine de « Lille ». En fait, le diocèse de Lille ne fut créé qu’en 1913, alors même que la basilique n’était toujours pas achevée. Les travaux de la nef commencèrent en 1936 par la construction d’une crypte entièrement en béton, terminée l’année suivante. C’est seulement en 1999, une fois posée la lumineuse façade en marbre, que la cathédrale put être inaugurée : la dernière cathédrale française du deuxième millénaire.

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Andy Wahrol, Last Supper, huile sur toile, 70 x 50, 1986. Oeuvre issue de la collection de Gilbert Delaine exposée dans le centre d’art sacré contemporain. Photographie © D.R.

Le CASC, installé dans la crypte moderne, c’est donc une collection offerte, si l’on peut dire, en ex-voto. Étant tombé gravement malade, Gilbert Delaine, qui était déjà à l’origine du musée d’art contemporain de Dunkerque, avait demandé à des artistes qu’il connaissait bien de travailler en s’inspirant des récits évangéliques de la Passion. À partir de 1985, il reçut des œuvres de ses amis artistes, Warhol, Baselitz, Fontana, Combas, Kijno, et beaucoup d’autres. Et en 1996, il fit don de cette collection au diocèse de Lille.

Très vite, le CASC est devenu un lieu pastoral, lieu de rencontre entre le cœur de la foi chrétienne et la culture. Les œuvres qui y sont exposées expriment à leur manière le mystère dont l’Église vit et qu’elle doit annoncer aux hommes et aux femmes de notre temps, le mystère pascal. Les artistes présentés sont des enfants du siècle qui a commencé avec la Grande Guerre, et qui a plongé l’humanité dans tant de cauchemars, d’Auschwitz aux Twin Towers, en passant par la folie des utopies et idéologies meurtrières. Cette histoire si tragique entre en résonance avec celle de Jésus, livré aux mains des hommes, crucifié et ressuscité par Dieu. L’histoire de Jésus, si

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