Lettre d'information

Le Notre Père

préside. Un peu d’attention et la mise en place d’une habitude pourraient aisément y remédier. Ainsi, une façon de dire l’invitatoire et surtout d’en prononcer les derniers mots - "Nous osons dire..." suivis d’une courte pause - invite davantage l’assemblée à commencer la prière à son tout début.

Se donner le temps de prendre la bonne attitude, les mains levées, rendrait service. Cette attitude n’a rien d’obligatoire ; c’est une belle tradition de l’Eglise ancienne où l’on priait Dieu les mains levées. L’unanimité des cœurs n’est pas alors signifiée seulement par les voix mais aussi par une attitude commune de l’assemblée, corps du Christ priant son Père qui est aux cieux.

On peut comprendre le désir, lors de certaines célébrations auxquelles des enfants ou des jeunes participent, de faire des chaînes d’amitié en se donnant la main les uns aux autres. Il n’est pas certain que ce geste soit celui qui convienne le mieux à la récitation ou au chant du Notre Père. On le verrait mieux durant la prière qui demande la paix, anticipant le geste de paix qui suit.

Et l’embolisme ?

L’embolisme est le développement de la dernière phrase du Notre Père. C’est une prière qui en amplifie une autre. Ainsi, à la fin du Notre Père, le prêtre dit : "Délivre-nous de tout mal, Seigneur... et l’avènement du Christ, notre Sauveur." Et l’assemblée poursuit : "Car, c’est à toi qu’appartiennent...". Cette partie est chantée ou dite par l’assemblée. Une alternative, proposée par le missel, existe : "A toi le règne, à toi la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles’.Son caractère acclamatoire demande qu’elle soit chantée.

Prière reçue du Seigneur, prière du Corps du Christ rassemblé, le Notre Père mérite toute notre attention et notre soin dans sa mise en œuvre liturgique.

Serge Kerrien

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