Lettre d'information

Le chant après la Parole

chants ne se contentent pas de redire les récits, ils les commentent en leur apportant des éclairages issus de la piété ou de l’usage liturgique : Le grain de blé (CNA 421)1 commente Jean 13, 24 en faisant un lien direct avec la croix et en donnant au baptême du Seigneur son sens le plus profond ; Sans avoir vu (CNA 494) commente l’apparition à Thomas (Jean 21) en y impliquant l’Église d’aujourd’hui ; Christ, roi du monde (CNA 539) permet de ré-exprimer le message de l’évangile du Christ Roi de l’année C ; Rude est le chemin (CNA 525) prolonge la révélation du discours sur le pain de vie (Jean 6) ou le récit de la multiplication des pains ; Le monde ancien (CNA 563) dit l’essentiel des paroles des derniers dimanches de l’année ; Lumière pour l’homme (CNA 568) est idéal pour s’approprier le récit de la guérison d’un aveugle ; etc. On s’aperçoit que la forme d’hymne (tous chantent tout, ce qui donne une impression d’adhésion compacte) ou de tropaire (dialogue de l’assemblée avec un soliste et un groupe, ce qui donne une impression plus aérée) sont, dans ces cas, préférées au cantique à refrain.

Chant et homélie

Tandis que l’homélie est prononcée par un seul et entendue une seule fois par tous, le chant est assuré par tous et réutilisé souvent. Ce constat élémentaire ne conduit pas à abandonner l’homélie mais à lui adjoindre ce merveilleux outil d’imprégnation qu’est le chant. Déjà, certains prédicateurs invitent l’assemblée à ponctuer l’homélie par le refrain d’un psaume ou une strophe d’hymne, et en remarque le bénéfice (soutien de l’attention, mémorisation).

Il fait parler les muets (Marc 7, 37) Quand Dieu envoie son Christ, il donne la (P)parole aux hommes. On ne peut rester muet quand le Christ a parlé : si tous pouvaient redire la Parole avec leurs mots, ils deviendraient ses témoins !

Louis Groslambert

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