Lettre d'information

Le chant dans les grands rassemblements

Si la musique adoucissait les mœurs, le choix des chants dans les grands rassemblements ne mériterait pas un article. Pour aider à cet exercice difficile, j’aborderai ici trois points essentiels : la préparation, le répertoire et la mise en œuvre. J’ajouterai au passage des idées plus personnelles, fruits d’expériences vécues ici ou là.

La préparation

Commençons par une évidence : la célébration se prépare en équipe. Responsables de liturgie et de musique entourent le président de l’assemblée dans la préparation. En fonction de l’évènement peuvent se joindre à ce noyau des responsables locaux, les organisateurs de l’évènement (journée diocésaine), ou les personnes concernées (ordinations). Une équipe restreinte, mais compétente, et représentative de l’évènement est la première condition d’un bon choix de chants.

Le répertoire

Le choix du répertoire est fait d’équilibres rationnels et de compromis intelligents. L’écueil le plus redoutable est la « communautarisation » du répertoire. D’expérience, le CNA (Chants Notés de l’Assemblée) est un outil précieux, par son expertise, sa diversité et son statut, clairement exprimé par les évêques francophones. Cependant, on ne se privera pas d’un chant, très clairement issu de tel ou tel répertoire, qui se révélera adapté au geste ou à un commentaire au sein de la célébration, pourvu que son texte et sa musique soient de qualité !

Le panachage est, à mes yeux, la pire des solutions… Un peu de ceci, un peu de cela et – paraît-il – tout le monde est content ! Construire une célébration homogène (mais pas uniforme) est certes plus difficile que satisfaire toutes les tendances de la musique liturgique par un saupoudrage hâtif. C’est pourquoi la tâche nécessite un véritable travail d’équipe.

Un grand rassemblement est également l’occasion de promouvoir de nouveaux chants à l’échelle paroissiale, diocésaine ou nationale, à l’exemple du Gloire à Dieu (sur une basse de Haendel) célèbre grâce aux JMJ ! L’équilibre rationnel est encore de rigueur : pour un grand rassemblement, mieux vaut choisir un répertoire connu de tous auquel on joint une ou deux découvertes. Personnellement, je pense que le Saint le Seigneur ou l’anamnèse doivent être parfaitement connus de l’assemblée ; ainsi l’assemblée y participe pleinement et leur statut d’acclamations est respecté. D’expérience, je trouve qu’il en va de même pour le chant d’ouverture, l’Alléluia et le Notre Père.

La mise en œuvre

La mise en œuvre d’un chant est souvent aussi importante que le chant lui-même. Or les grands rassemblements permettent souvent de regrouper des moyens musicaux plus importants que d’habitude : chorale, instrumentistes, etc. Il faut donc tenir compte de cette situation particulière.

La participation régulière de l’assemblée tout au long de

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