Lettre d'information

Le chant de communion

"Pendant que le prêtre consomme le sacrement, on commence le chant de communion ..." (PGMR n° 86)

L’habitude de chanter pendant la communion est très ancienne. Depuis les tout premiers siècles, le chant d’un psaume accompagnait la procession de communion. Plus tard, d’autres chants apparaîtront, notamment les antiennes qui encadrent le psaume. Au VIIIe siècle, le psaume de communion devient obligatoire. Au Moyen-Age, la raréfaction des commuions fit disparaître le psaume ; seule l’antienne demeura, chantée après la communion. Nous avons hérité aujourd’hui de ces deux moments où le chant trouve sa place : pendant ou après la communion. Mais, selon le choix, le chant de communion n’a ni le même sens ni la même teneur.

Chanter pendant la communion

Dans ce premier cas, le chant accompagne la procession de communion. Quel en est le sens ? La Présentation générale du missel romain (PGMR) écrit que le chant de communion "exprime par l’unité des voix l’union spirituelle entre les communiants, montre la joie du cœur et met davantage en lumière le caractère communautaire de la procession qui conduit à la réception de l’Eucharistie" (n° 86). Ce chant prendra donc, de préférence, la forme d’un processionnal, c’est-à-dire d’un chant dont le refrain puisse être facilement repris par une assemblée qui n’a, entre les mains, ni manuel, ni feuille de chant. On peut aussi choisir un chant ou un motet que la chorale chante seule. Le chant crée alors un climat propice au recueillement et permet à chacun de se préparer au don que le Christ fait de son corps et de son sang. Quelle que soit la forme retenue, le choix des paroles est déterminant. Elles ont à développer un aspect du mystère de l’Eucharistie ou à mettre en lien les texte du jour avec la communion.

Chanter après la communion

"Lorsque la distribution de la communion est achevée, le prêtre et les fidèles, si cela est opportun, prient en silence pendant un certain temps. Si on le décide ainsi, toute l’assemblée pourra aussi exécuter une hymne, un psaume, ou un autre chant de louange" (PGMR n° 88).

Si on choisit de chanter une hymne d’action de grâce, ce chant jaillira du silence. Sa forme sera telle que tous puissent y participer largement, et même intégralement dans le cas d’une hymne (on se souviendra qu’une hymne n’a pas de refrain et que ses strophes se chantent à la suite). Ce chant prend alors un sens symbolique fort : le corps du Christ partagé fait de nous un même corps, l’Eglise. Chanter tous ensemble renforce ce côté communautaire et fait de l’assemblée une Eglise de la louange. Le chant réalise, en unissant les voix, l’unité construite par l’Eucharistie.

Il ne faudrait pas oublier que le chant d’un psaume, pendant ou après la communion, est traditionnel. Ainsi, on peut chanter les psaumes 29, 39, 66, 105, 117, 135, 137 en action de grâce, bénir le Seigneur avec les psaumes 33, 65, 102, 103, 144 et le

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