Lettre d'information

Le culte des saints dans l’Eglise catholique

Accueil > Liturgie > Liturgie et Sacrements > L’année liturgique > Les temps liturgiques > Le culte des saints dans l’Eglise catholique

NATURE DU CULTE DES SAINTS

Pour dire en quoi consiste le culte des saints dans l’Eglise catholique il ne sera pas inutile de répondre d’abord à deux questions : qu’est qu’un saint ? Que signifie le mot culte ?

Qu’est-ce qu’un saint ?

En chantant dans chacune de nos eucharisties : Saint, saint, saint le Seigneur, nous proclamons que Dieu seul est Pur, Dieu seul est Transparence, Dieu seul est Amour ? dieu seul est saint, Dieu Père, Fils et Esprit. C’est ainsi que nous pouvons dire également au Christ : Toi seul es Saint, Toi seul es Seigneur, comme nous le recommande l’apôtre Pierre (1 Pe 3, 15).

Les hommes ne sont saints que dans la mesure où Dieu en a fait ses consacrés : Soyez saints, parce que je suis saint, moi le Seigneur votre Dieu (Lév 19, 2). Le peuple d’Israël est appelé dans la Bible un peuple saint parce qu’il est le peuple de Dieu, le peuple sacerdotal et royal (Ex 19,5-6). L’Eglise du Christ est sainte, parce qu’elle est le nouveau peuple de Dieu (1 Pe 2,9). Elle est sainte et immaculée (Ep 5 ; 27), parce que le Christ l’a lavée dans son sang.

Dès lors la sainteté du corps du Christ pourra être communiquée à ceux qui deviendront ses membres par le baptême. C’est pourquoi Paul appelle saints tous les chrétiens, aussi bien ceux de Rome (Rm 1, 7) que ceux de Jérusalem (Rm 15,25).

Peu à peu cependant, à partir de l’époque où l’on commença à vénérer particulièrement les martyrs, on devait réserver le titre de saint d’une manière de plus en plus exclusive aux fidèles du Christ en qui resplendissait davantage l’image de leur Seigneur. Un saint est donc un chrétien qui a vécu plus intensément les yeux fixés sur le Christ pour le suivre de plus près, tel Etienne dans sa mort, ou plutôt c’est un baptisé qui s’est laissé davantage saisir par le Christ de manière à pouvoir dire avec Paul : Si je vis, ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi (Ga 2,20).

Cette identification du saint au Christ, et spécialement au Christ en croix, a été ressentie vivement par les premières générations chrétiennes. La Lettre des fidèles de Vienne et de Lyon aux frères d’Asie (en 177) en témoigne :

« Le Christ souffrait en Sanctus... Le corps de Pothin s’en allait de vieillesse, mais il gardait son âme en lui, afin que par elle le Christ triomphât. »

Quant à Blandine,

« petite, faible, méprisée, elle avait revêtu le Christ. Ses compagnons voyaient des yeux du corps, par le moyen de leur soeur, celui qui avait été crucifié pour eux. »(1)

C’est pour avoir fait la même découverte dans le martyr de leur évêque Polycarpe que, vingt ans plus tôt, les chrétiens de Smyrne veillèrent à recueillir ses restes, afin de "célébrer dans la joie et l’allégresse l’anniversaire de sa naissance à Dieu" près de son tombeau. (2)

En quoi consiste le culte des saints ?

La lettre des chrétiens de Smyrne, qui constitue le plus ancien témoignage

1 2 3 4 5 6 7 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :